Plusieurs réalisateurs s’opposent à l’interdiction de filmer des policiers.
Des réalisateurs s’opposent au projet de loi « Sécurité globale »
Afin de protéger les policiers, un projet de loi Sécurité globale a été lancé pour interdire au public de publier des images et vidéos où l’on voit nettement le visage des forces de l’ordre lorsqu’ils sont en opération. Un texte de loi contesté par plusieurs organisations de cinéastes qui ont signé une tribune dans Libération.
Mercredi dernier, la Société des réalisateurs de films (SRF), avec l’appui de 40 organisations et collectifs, et plus de 800 professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, a publié une tribune dans Libération en signe d’opposition au projet de loi «Sécurité globale». Raymond Depardon, Pascale Ferrand ou encore Ken Loach font partie des signataires.
Un texte de loi pour protéger les policiers
Ce projet de loi « Sécurité globale » est surtout décrié sur un article en particulier.
Celui qui empêche de filmer les forces de l’ordre «dans le but de porter atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police».Le public, ou les témoins d’une opération des forces de l’ordre n’auraient donc pas le droit de filmer les policiers.
Cette interdiction ne serait pas valable pour les journalistes.
Mais ce texte de loi est inacceptable pour un certains nombres de réalisateurs et professionnels de l’industrie du cinéma qui entendent défendre la démocratie.
« A l’hégémonie grandissante des images du pouvoir, les cinéastes, les photographes, les journalistes, ainsi que tou·te·s les habitant·e·s de ce pays doivent être en mesure d’opposer leurs propres images.
Rappelons que l’Etat de droit tire avant tout sa légitimité du droit de porter un regard sur ce que fait l’Etat », ont-ils écrit dans une tribune publiée dans Libération.Ce projet de loi va être étudié à l’Assemblée nationale cette semaine.
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