Se dirige-t-on vers un retour de la grippe aviaire en France ? Un arrêté du 5 novembre a classé 45 départements en risque élevé.
Des mesures prises pour endiguer la grippe aviaire
Ce passage en risque « élevé » va déclencher des mesures de protections dans les élevages d’oiseaux. Des filets de protection ou bien des mesures de confinement, sont ainsi nécessaires pour empêcher tout contact entre les oiseaux d’élevages et les oiseaux sauvages.
Les rassemblements de volailles vivantes sont également interdits, par exemple sur les marchés. Les lâchers de gibiers à plume le sont aussi côté chasse.
L’arrêté stipule ainsi que ces mesures sont nécessaires, et ce pour « protéger les élevages de volailles français d’une potentielle contamination par le virus influenza aviaire par les oiseaux sauvages surtout dans les zones à risque particulier ou les départements traversés par des couloirs de migration ».
Une progression de la grippe aviaire en Europe
La grippe aviaire progresse en effet en Europe. Des foyers sont apparus d’abord en Russie et au Kazakhstan cet été, puis ensuite aux Pays-Bas.
« Depuis, une dynamique d’infection s’est emballée puisque 13 cas en faune sauvage et un foyer en élevage de poulets de chair aux Pays-Bas et 13 cas chez des oiseaux sauvages en Allemagne ont été déclarés. Le 3 novembre, le Royaume-Uni déclare également un premier foyer, dans le nord-ouest de l’Angleterre« , explique le Ministère de l’Agriculture français.
Des territoires sensibles car connus pour leur production de foie gras, comme les Landes ainsi que le Gers, sont ainsi dans la liste des territoires à risque élevé.
Les éleveurs de canards et oies du Sud-Ouest avaient déjà été frappés par la grippe aviaire durant les hivers 2015-2016 et 2016-2017. Ceci avait mené à des abattages importants, pour éradiquer la diffusion de la maladie. Ce type d’intervention est bien entendu très coûteux pour les éleveurs et producteurs.
Pour rappel, la grippe aviaire ne touche que les animaux à plume et est inoffensive pour l’Homme.
À lire aussi :