Il ne se prononce pas sur le fond du débat.
Un haut fonctionnaire de l’ONU appelle «au respect mutuel»
Miguel Angel Moratinos, qui dirige l’Alliance des civilisations des Nations unies a exprimé mercredi sa « profonde inquiétude » face aux tensions croissantes que suscitent les caricatures satiriques du prophète Mahomet, appelant au « respect mutuel » entre les personnes de confessions et d’opinions politiques différentes.
Dans une déclaration publiée en réponse aux attentats de Nice, le haut fonctionnaire des Nations unies qui supervise la protection des sites religieux et plaide pour la tolérance religieuse, Miguel Aìngel Moratinos, a fermement condamné « l’attaque barbare« , soulignant que toute attaque visant des civils, y compris des fidèles, était « intolérable et totalement injustifiable, quels que soient le moment, le lieu et l’auteur de l’attaque« .
Le président Emmanuel Macron a vigoureusement défendu la publication de caricatures représentant le prophète Mahomet pour des raisons de liberté d’expression, suscitant des protestations furieuses dans des parties du monde musulman et des campagnes de boycott des produits français.
A Call for Mutual Respect by the High Representative for #UNAOC, Mr. @MiguelMoratinos: https://t.co/9HmJTZFQdK #Commit2Dialogue #forSafeWorship.
— UNAOC (@UNAOC) October 28, 2020
Le haut fonctionnaire de l’ONU se dit inquiet des tensions croissantes
Le haut représentant des Nations unies « suit avec une profonde inquiétude les tensions croissantes et les cas d’intolérance déclenchés par la publication des caricatures satiriques représentant le prophète Mahomet », selon la déclaration.
Il a souligné que la re-publication des caricatures satiriques a été considérée comme « insultante et profondément offensante » par de nombreux musulmans.
« Les caricatures incendiaires ont également provoqué des actes de violence contre des civils innocents qui ont été attaqués en raison de leur religion, de leurs croyances ou de leur appartenance ethnique.
« Le Haut-Représentant souligne que l’insulte des religions et des symboles religieux sacrés, provoque la haine et l’extrémisme violent conduisant à la polarisation et à la fragmentation de la société », a déclaré la déclaration. « Il appelle au respect mutuel de toutes les religions et croyances et à la promotion d’une culture de fraternité et de paix ».
M. Moratinos a noté que « la liberté de religion ou de conviction et la liberté d’expression sont des droits interdépendants, liés entre eux et se renforçant mutuellement, enracinés dans les articles 18 et 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), notant que le maintien et la protection de ces droits fondamentaux sont la responsabilité première des États membres.
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