Il va falloir s’armer de patience.
Selon le Professeur Jean-François Delfraissy, le coronavirus va être présent avec nous pour encore plusieurs mois.
Le virus sera avec nous pour encore plusieurs mois
En raison de la reprise de l’épidémie de coronavirus en France, les restrictions s’étendent à de nouvelles métropoles pour lutter contre la menace.
Plusieurs se demandent à quel moment on pourra envisager un retour à la normale.
Ce ne sera pas avant longtemps, si on en croit les propos de Jean-François Delfraissy, invité ce vendredi matin de RMC et BFMTV. Le président du Conseil scientifique invite les Français à s’armer de patience.Delfraissy avertit: « Il faut que nous comprenions tous que nous sommes partis sur une vision de moyen et de long terme avec ce virus« .
Pour le professeur de médecine, il ne suffit plus de se demander comment gérer le mois d’octobre 2020. Il faut aussi penser à « l’ensemble de l’hiver » à venir et au « printemps 2021 ». « Ça va durer », insiste-t-il.
Le président du Conseil scientifique, qui a été la cible de nombreuses critiques durant la crise sanitaire, a conscience qu’il ne va « pas faire plaisir » en annonçant une telle projection. Il assume totalement ses propos: « C’est mon rôle de l’annoncer. »
L’immunologue estime qu’il vaut mieux être transparent par rapport à l’épidémie de Covid. Selon lui, « il faut qu’on apprenne à vivre avec ce virus […] jusqu’à l’été prochain« .
Des raisons d’être optimiste
Mais il y a de l’espoir. « D’une part, ce virus finira par s’atténuer au bout d’un certain temps, spontanément », prédit le spécialiste.
Jean-Claude Delfraissy compte également sur de grands progrès dans le domaine scientifique pour nous sortir de cette situation: « Il y aura probablement, et on a des raisons d’espérer, des premiers candidats-vaccins qui auront une certaine forme d’efficacité », poursuit-il.
Sur les 193 vaccins en cours d’élaboration recensés par l’OMS, 10 sont actuellement dans la troisième phase de tests cliniques.
Pour l’immunologue, il faudra également compter sur « la médecine de l’innovation, de la thérapeutique, qui n’a pas été au rendez-vous jusqu’à maintenant ».Il pense qu’on pourrait avoir un médicament dès le printemps prochain: « On n’a pas de médicament encore, y compris à visée préventive, je pense qu’on aura des premiers éléments au printemps 2021« .
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