En août dernier, quatre salariés de l’Ehpad La Rossignole à Onet-le-Château (Aveyron), soupçonnés de maltraitance envers des résidents, ont été licenciés.
Ce vendredi 25 septembre, une information judiciaire a été ouverte. Les salariés sont accusés de « violence sur personne vulnérable » et de « non assistance à personne en danger », a rapporté Le Parisien.
Les employés de l’Ehpad avaient créé un groupe sur Messenger (Facebook) dans lequel ils échangeaient des photos et commentaires choquants sur les 28 résidents atteints de la maladie d’Alzheimer.
Les salariés partageaient des photos humiliantes des résidents
L’ancienne directrice de l’Ehpad, Frédérique Modolo, a été informée de l’existence du groupe Messenger compromettant, fin juillet 2020. Celui-ci comptait les onze membres du service des « unités protégées » et a été créé en novembre 2019.
La directrice qui a depuis démissionné de son poste, a reçu plusieurs témoins lui indiquant que les résidents étaient privés de nourriture, ou encore attachés avec des draps pour les empêcher de bouger.
Puis elle a reçu l’un des salariés accusé de ces actes horribles, qui lui a donné l’accès au groupe Messenger.C’est ainsi qu’elle a découvert des photos « dégradantes et humiliantes » de plusieurs résidents de l’Ehpad.
Parmi les images choquantes figuraient celle d’une dame avec une couche-culotte sur la tête, une autre femme en lingerie dans une pièce commune, un homme avec un doigt dans le nez, ou encore un autre déguisé en oeuf de Pâques, a rapporté Le Parisien.
Ces clichés humiliants étaient également accompagnés de commentaires moqueurs, malveillants et pervers.
En découvrant cela, la directrice de l’Ehpad a tout de suite porté plainte auprès du commissariat le plus proche, situé à Rodez.
Les salariés de l’Ehpad tentent de se défendre
Les salariés licenciés au mois d’août affirment « qu’ils ne voulaient pas rire aux dépens des résidents, mais seulement rire avec eux ».
Le 4 août dernier, lorsqu’une enquête a été ouverte, deux des salariés ont été placés en garde à vue, tandis que les autres qui étaient moins actifs dans le groupe Messenger, ont seulement bénéficié d’un avertissement.
D’après les informations du Parisien, six victimes présumées ont été identifiées et quatorze plaintes ont été déposées par les résidents, les familles et plusieurs employés de l’Ehpad.
L’enquête sur cette affaire se poursuit. Une source judiciaire a d’ailleurs précisé que « les investigations ne se limitent pas aux actes mis en évidence par les supports découverts sur la messagerie ».
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