Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, a adressé des directives aux préfets pour « faciliter » et « accélérer » les naturalisations françaises des étrangers qui se trouvaient placés « en première ligne » lors de l’épidémie de Covid-19.
Des naturalisations françaises accélérées
Dans les instructions envoyées ce mardi matin aux préfectures, le gouvernement indique qu’il souhaite « reconnaitre l’engagement des personnes qui ont pris une part active dans la lutte contre le Covid-19, (avec) un examen prioritaire et individualisé de ces dossiers ». Parmi ces personnes, les personnels de santé représentent une part importante.
Marlène Schiappa indique dans ce texte que la durée minimale de résidence dans le pays pourra être abaissée de cinq à deux ans pour ces personnes en invoquant la notion de « services rendus importants » à la nation. Ce geste servira à montrer la « reconnaissance » du gouvernement envers ceux qui « ont activement participé à l’effort national, avec dévouement et courage », a-t-elle spécifié.
Il y a eu plus de 48 000 naturalisations en 2019
La section Migrations de la CGT a réagi favorablement à ce geste du gouvernement qu’elle considère comme une « ouverture » mais elle s’interroge sur ce qui sera fait pour aider les personnes sans papiers. Selon elle, ces personnes ont également contribué à des activités primordiales pendant l’épidémie de coronavirus, comme les services d’entretien et la restauration, mais sont tout simplement « oubliés ».
L’an dernier, près de 112 000 personnes ont obtenu la nationalité française. Parmi elles, plus de 48 000 l’ont obtenu par naturalisation, soit 10% de moins qu’en 2018.
Lorsque Marlène Schiappa a intégré le ministère de l’Intérieur, elle avait déclaré souhaiter une « intégration voulue » concernant l’attribution de la nationalité française et vouloir favoriser les « jeunes méritants ».
À lire aussi :
Marlène Schiappa lance le plan Angela pour lutter contre le harcèlement de rue