Le Ministère de la Santé envisagerait de
qualifier l’endométriose d’affection de longue durée (ALD). Une cause pour laquelle se battent les associations et les malades depuis plusieurs années.
Selon l’information rapportée par Numérama, Olivier Véran a déclaré au Sénat mercredi 29 juillet que le Ministère de la Santé et des Solidarités projetait « une éventuelle reconnaissance de l’endométriose comme ALD ». Une maladie qui reste encore mal prise en charge auprès des femmes qui en sont atteintes.
Les associations se félicitent de cette première victoire
L’association ENDOmind France a annoncé sur Twitter qu’elle avait le soutien de 99 sénateurs et 85 députés pour faire reconnaître l’endométriose comme une ALD.
Dans une lettre adressée au Ministre de la Santé et portée par la député de l’Orne, Véronique Louwagie, les élus souhaitent apporter une « visibilité nouvelle à cette pathologie incurable » et permettre « une accélération de la recherche, une amélioration du diagnostic et une meilleure prise en charge médicale des patientes ».
? Avec 99 senateurs ce sont 85 députés qui soutiennent #ENDOmind & adressent un courrier à @olivierveran pour intégrer l’#endometriose dans les #Ald30
Merci infiniment @VeroLouwagie pour votre ecoute & cette extraordinaire mobilisation
Merci à tous les députés co-signataires! pic.twitter.com/3ExeN7k6ghADVERTISEMENT — Association ENDOmind (@ENDOmindFrance) July 29, 2020
Cette forte mobilisation pour intégrer l’endométriose à la liste ALD 30 devrait permettre une simplification des démarches et un meilleur remboursement des soins aux malades.
L’Assurance maladie précise que cette liste concerne les « affections dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessitent un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse, et pour lesquelles le ticket modérateur est supprimé ».
L’endométriose est une maladie encore peu reconnue
En France, plus d’une femme sur dix est atteinte d’endométriose.
Le 28 juillet dernier, l’association ENDOmind France avait indiqué dans une publication que cette maladie « chronique, évolutive, handicapante, douloureuse et incurable » nécessitait une reconnaissance institutionnelle.
En effet, en l’absence de traitement pour la maladie, les personnes qui en sont atteintes doivent pouvoir bénéficier de soins médicaux à moindre coût. Avec l’épidémie de coronavirus qui touche actuellement le monde entier, l’association tient à préciser que « la crise sanitaire que nous traversons nous rappelle à quel point la prise en charge des affections longue durée est essentielle pour la santé des patients ».
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