Chaque année, les français consomme environ 245 millions de merguez.
Les merguez : les stars du barbecue ne sont pas toujours de bonnes qualités
Ce sont incontestablement les stars du barbecue : les merguez. Dès les premières chaleurs, à l’ouverture des barbecues, elles sont là et font bien souvent l’unanimité.
Qu’elles soient industrielles ou artisanales, les français consomment près de 245 millions de merguez chaque année. Pourtant, toutes les merguez ne sont pas forcément de bonne qualité. En effet, certains fabricants n’hésitent pas à contourner la recette traditionnelle pour les rendre moins chères.
Des colorants nocifs et interdits pour donner la couleur aux merguez
Dans l’Hérault, dans le laboratoire de la direction Générale de la Concurrence, de la Consommation, et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) à Montpellier, des dizaines d’échantillons de merguez arrivent chaque semaine, afin de les analyser et les décortiquer sous toutes les coutures.
Odile Heisert-Guerin, l’ingénieure et responsable adjointe du domaine des produits carnés du laboratoire de la DGCCRF, explique que certaines merguez analysées peuvent même se révéler toxiques pour l’organisme : « Nous avons 2 colorants synthétiques interdits, parce qu’ils sont nocifs pour la santé : le E102 et le E124″. Ces deux additifs interdits donnent une teinte rose foncée à la merguez.
Certains utilisent des viandes moins onéreuses pour réduire les coûts
Mais ce n’est pas tout, en plus des colorants interdits, certains bouchers ou industriels n’hésitent pas à utiliser d’autres viandes moins onéreuse sans le mentionner pour réduire les coûts.
Traditionnellement, la merguez est composée de viande de bœuf et de mouton, mais certains utilisent de la viande de porc ou de volaille, sans le mentionner.
Un autre problème relevé lors des analysés sur l’origine de la viande utilisée.
Une concurrence déloyale selon Loïc Tanguy, directeur de cabinet à la DGCCRF : « On est vraiment sur des pratiques qui causent du tort au consommateur, et ça pose un problème de concurrence car on met sur le marché des produits très peu chers et donc qui concurrencent déloyalement d’autres produits, eux de qualité, dont le prix est trop élevé pour qu’il puisse se vendre ».
Ces dernières années, selon la répression des fraudes, un tiers des merguez ne respectaient pas le cahier des charges imposé aux fabricants.
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