D’après une étude, les chevaux sont capables d’«utiliser un écran contrôlé par ordinateur » et, avec une mémoire supérieure à six mois, de reconnaître la photographie d’un être humain qu’ils ont déjà croisé.
Les chevaux sont-ils des geeks ?
Léa Lansade, ingénieure à l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE, organisme né de la fusion du Service des Haras nationaux et du Cadre noir de Saumur) a menée une étude en collaboration avec des éthologistes de l’unité Physiologie de la reproduction et des comportements (Inrae, CNRS, Université de Tours, IFCE).
Il a été découvert lors de cette étude que les équidés sont non seulement capables d’«utiliser un écran contrôlé par ordinateur », mais aussi de reconnaître la photographie d’un être humain.
Les chercheurs sont arrivés à cette surprenante conclusion en étudiant le comportement de plusieurs ponettes de race Welsh. Ces tests se sont déroulés sur des écrans tactiles après «un apprentissage et une familiarisation d’environ huit mois », explique Léa Lansade. Au terme de cette période, ils étaient ainsi capables d’accéder au dispositif grâce à leur museau.
«Cette étude confirme que les chevaux peuvent utiliser un écran contrôlé par ordinateur et sont également capables de comprendre la nature figurative des images bidimensionnelles, ce qui constitue en soi une aptitude intéressante », conclut-elle.
Reconnaissance faciale intégrée
Mais ce n’est pas tout, sur ces écrans apparaissent deux visages, celui d’une personne connue et celui d’un inconnu. Les équidés devaient alors sélectionner la personne qu’ils avaient déjà croisé et, en cas de bonne réponse, recevaient une récompense alimentaire, selon la méthode dite de l’«apprentissage par conditionnement. »
Résultat, les ponettes reconnaissaient les visages d’individus «rencontrés » jusqu’à 6 mois auparavant.les chevaux ont des capacités de reconnaissance faciale avancées.
«Cela démontre queEn tant qu’être humain, serions-nous capables de reconnaître les animaux que l’on a croisés il y a plusieurs mois, juste en regardant leur photo ? Les éleveurs oui, mais probablement pas la grande majorité d’entre nous », analyse Léa Lansade.
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