L’arrivée de la 5G en France se précise bien que la technologie suscite la méfiance.
La Convention citoyenne pour le climat a demandé à Emmanuel Macron un moratoire sur la 5G en attendant qu’une évaluation environnementale et sanitaire soit menée.
L’Anses ne peut pas démontrer que la 5G est sans risque
Lors d’une table-ronde au Sénat ce mercredi 1er juillet, Olivier Merckel, l’expert en charge du dossier à l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire), a déclaré :
« Je suis obligé de vous décevoir : on ne pourra jamais démontrer qu’il n’y a pas de risque avec la 5G (…) ni avec aucune autre technologie ou agent». « On est forcément dans une situation inconfortable pour les pouvoirs publics. Ce que nous pouvons faire, c’est essayer de caractériser au mieux les données disponibles et les incertitudes qui y sont associées ».
Toutefois, Olivier Merckel s’est voulu avant tout rassurant quant aux différentes bandes qui seront mises à contribution. La 5G concernera trois types de fréquences radio différentes : celle des 3,5 GHz, concernée par la future attribution, celle des 26 GHz, qui sera utilisée dans quelques années, et celles déjà utilisées pour la 4G.
Olivier Merckel a poursuivi en expliquant : « La 5G fonctionne différemment de la 4G avec une focalisation de la puissance de l’antenne sur le mobile le temps de la communication.
L’exposition varie dans le temps et l’espace.Le comportement des ondes avec le vivant change avec l’augmentation des fréquences.
Il faut l’étudier pour les deux bandes de fréquences de la 5G: 3,5 GHz et 26 GHz. On ne peut pas extrapoler à la 5G le comportement observé dans la 4G.On sait juste qu’à partir de la bande 5-10 GHz, les ondes ne pénètrent plus dans le corps, elles sont absorbées par les premiers millimètres de la peau.
»Il faudra attendre la 5G soit déployée pour en savoir davantage
Le gouvernement s’est saisi du sujet en commandant en février 2019 une étude à l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) sur les impacts sanitaires éventuels de la 5G. Ses premières conclusions sont attendues au premier trimestre 2021.
Le gouvernement se dit prêt à avancer en attendant les conclusions de l’Anses sur la 5G. Dans sa lettre de mission adressée à l’Anses, le gouvernement déclarait :
« Les conclusions de cette expertise de l’Anses sur la 5G sont attendues à la fin du premier trimestre 2021, sans que l’on puisse espérer qu’il s’agisse d’une réponse définitive sur les risques liés aux ondes électromagnétiques, qui font l’objet de travaux scientifiques de long terme ».
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Ce qui reviendrait à dire qu’on ne saura rien de manière définitive sur la 5G avant de l’avoir essayé.
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