Le nouvel amendement sur l’accès aux sites pornographiques par les mineurs fait débat.
Plus de la moitié des français estiment d’ailleurs que c’est une atteinte à la vie privée…
Comment contourner la restriction d’accès aux sites pornographiques ?
Le 10 juin, le Sénat français a adopté un amendement sur l’accès aux sites pornographiques par les mineurs qui a pour objectif de restreindre l’accès aux contenus classés X au moyen d’une plateforme gouvernementale ou par les données bancaires des visiteurs.
En pratique, un internaute qui voudra se rendre sur un site porno devra d’abord donner ses informations personnelles pour valider son âge, et le gouvernement envisage même d’utiliser un outil, France Connect, qui sert également à se connecter sur le site… des impôts ! L’autre solution envisagée est d‘entrer ses coordonnées bancaires car une carte ne peut-être délivrée avant l’âge de 16 ans.
Cette nouvelle mesure ne plaît pas aux Français, selon un sondage réalisé par Ifop sur plus de 1000 personnes, 57% estiment que cette vérification relève d’une atteinte à la vie privée alors que 43 % de personnes qui ne considèrent pas le procédé intrusif.
Lorsque la question de savoir à qui il fallait faire confiance pour réguler l’accès aux sites pornographiques, les sondés ont répondu à 56% ne pas faire confiance à l’état contre 87% pour les éditeurs de sites pornographiques et 69% ne font pas confiance aux fournisseurs internet.
Enfin, pour 63%, l’interdiction d’accès aux sites pornographiques aux mineurs est du ressort des parents tandis que 18 % pensent que cela doit être de la responsabilité des éditeurs de sites.
Comment contourner l’interdiction aux sites pornographiques ?
Pour continuer d’avoir accès aux sites pornographiques, 64% expliquent qu’ils chercheront en majorité un site non-bloqué ou n’exigeant pas un contrôle de l’âge. Pour 41%, l’utilisation d’un VPN rendra l’accès aussi facile qu’avant alors que 31% imaginent plutôt un changement de DNS.
Seulement 27% estiment accepter se faire contrôler leur âge via un pass qu’il sera possible de se procurer dans le commerce alors que 16 % accepteront d’entrer leurs informations bancaires.
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