Ce mercredi 24 juin, les programmes des chaînes de télévision BFMTV, RMC et RMC Découverte, ont été quelques peu perturbés à cause d’une grève des employés.
Après l’annonce d’une suppression de postes il y a quelques jours, les salariés du groupe Altice ont décidé de protester. Il s’agit de la première grève de l’histoire au sein de ces chaînes.
Christophe Delay, un des présentateurs de la matinale de BFMTV, a déclaré aux téléspectateurs à de multiples reprises : « C’est une Première édition fabriquée dans des conditions particulières après l’annonce d’un plan de restructuration qui prévoit des suppressions de postes« . « Toutes les antennes sont aujourd’hui perturbées compte tenu de l’inquiétude suscitée par ces projets ».
Sur RMC, au lieu de la matinale de Jean-Jacques Bourdin, la radio a rediffusé une émission des Grandes Gueules jusqu’à 8h30. Sur la chaîne RMC Découverte, les téléspectateurs ont pu revoir un épisode des Constructeurs de l’extrême. Sur BFM Paris, le programme de la matinale a également subi des ajustements.
Première grève de l’histoire à BFMTV
Plusieurs journalistes et techniciens de BFM ont expliqué sur Twitter l’objet de cette grève historique pour la chaîne : « Nous avons décidé de faire grève aujourd’hui et de renoncer à faire tourner les antennes car un plan social inédit menace le groupe NextRadioTV.
Parce que nous sommes fiers de nos métiers et que nous y sommes attachés ».BFMTV et BFM Paris.
En revanche, le débat des municipales à Paris a bien eu lieu comme prévu dans la soirée de mercredi surNous journalistes de @BFMParis avons décidé de faire grève aujourd’hui et de renoncer à la mission de vous informer car un plan social inédit menace le groupe NextradioTV. Parce que nous sommes fiers de nos rédactions et que nous y sommes attachés. #BFMENGREVE pic.twitter.com/tPms5Ti31x
ADVERTISEMENT — Barthelemy Bolo (@B2Bolo) June 24, 2020
Le 17 juin dernier, la filiale de médias du groupe Altice qui possède les marques BFM et RMC, a indiqué son intention de mettre en place un plan d’économies pour surmonter les pertes financières survenues avec la crise sanitaire mais aussi pour faire face à la concurrence (notamment dans le sport).
Selon l’intersyndicale, le groupe prévoit de licencier « 330 à 380 CDI et jusqu’à 200 pigistes et intermittents » ce qui représente un tiers des salariés (sur 1600 au total).
Les syndicats ont dénoncé ce plan de licenciement qu’ils trouvent « incompréhensible » sachant que le groupe continu de faire des bénéfices. Ce mardi, ils ont également convoqué une assemblée générale au siège du groupe Altice, à Paris où de nombreux salariés étaient présents et ont approuvé le principe d’un arrêt de travail.
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