Le personnage de Christophe Colomb, mis en cause dans le massacre des populations amérindiennes, fait débat.
Aux Etats-Unis, comme en France, plusieurs statues du navigateur italien ont été vandalisées ces dernières semaines, comme ce mercredi à Rouen, en Seine-Maritime.
Une statue de Christophe Colomb a été dégradée à Rouen
Le buste de Christophe Colomb, situé sur le pont Boieldieu de Rouen, a été retrouvé recouvert de peinture rouge, mardi 23 juin 2020. Sur la statue, des inscriptions sont écrites en gros : « assassin », « meurtrier », « esclavagiste » et « violeur ».
La mairie de Rouen a déploré ces dégradations : « Débattre d’un sujet est toujours légitime, cela peut néanmoins se faire sans vandalisme ! », a-t-elle expliqué. La municipalité a toutefois indiqué qu’elle n’avait pas l’intention de porter plainte.
Les mouvements de protestations antiracistes, réamorcés à travers le monde après la mort de George Floyd lors de son arrestation par un policier américain, ont pris la forme depuis fin mai de déboulonnages et de dégradations de statues de personnages historiques, plus ou moins connus, liés à l’esclavage ou à la colonisation.
Christophe Colomb a longtemps été celui qui a découvert l’Amérique, néanmoins il est accusé de s’être livré à des pillages et à des massacres des populations indigènes. En juin, aux Etats-Unis, une statue du navigateur génois a été décapitée à Boston. Une deuxième a été vandalisée à Miami et une autre a été jetée dans un lac à Richmond en Virginie.
La ville de New York a préféré apposé des plaques explicatives sur les statues
Un peu plus tôt ce mois-ci, Bill de Blasio, le maire de New York a écarté l’idée de faire enlever une statue de Christophe Colomb dominant une place proche de Central Park, bien que les statues de l’explorateur soient attaquées à travers les États-Unis dans la foulée des manifestations contre les inégalités raciales.
Pour justifier son refus, le maire de New York s’est basé sur la décision rendue en janvier 2018 par une commission spécialement formée pour décider du sort des monuments controversés.
La commission avait décidé d’apposer des plaques explicatives sur l’histoire de Christophe Colomb sur la place.
« Je comprends les sentiments autour de Christophe Colomb et certaines de ses actions, que personne ne défendrait […] Mais la statue est aussi un hommage à la contribution de la communauté italo-américaine à New York. Et pour cela, je la soutiens », avait ajouté le gouverneur Andrew Cuomo, lui-même d’origine italienne, tout comme le maire de New York.
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