L’interpellation violente d’une infirmière mardi lors d’une manifestation de
soignants à Paris a fait polémique.
Une infirmière interpellée en marge des manifestations
Plusieurs vidéos de l’interpellation de l’infirmière ont été relayées sur les réseaux sociaux.
On y voit une femme portant une blouse blanche arrêtée sans ménagement par les forces de l’ordre alors que des échauffourées ont éclaté à l’arrivée du cortège sur l’esplanade des Invalides.L’infirmière réclamait sa ventoline, souffrant d’asthme.
Ce à quoi les policiers lui répondent : « Il fallait y penser avant. »Une femme en blouse blanche, tirée par les cheveux, durant une interpellation, finira évacuée le visage en sang durant la manifestation aux Invalides. Elle réclamera à plusieurs reprises sa Ventoline.
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— Remy Buisine (@RemyBuisine) June 16, 2020
D’autres vidéos montrent la même personne jeter des projectiles en direction des forces de l’ordre, quelques minutes auparavant.
Un rassemblement a eu lieu mercredi devant le commissariat du VIIe arrondissement, où elle a été placée en garde à vue. Un premier rassemblement réclamant sa libération s’est tenu mardi soir au même endroit, en présence d’Eric Coquerel, Mathilde Panot et Danièle Obono, députés de La France Insoumise.
« Un policier atteint par un de ces projectiles déposera plainte » mercredi, a indiqué une source policière.
L’infirmière interpellée est sortie de garde à vue
L’infirmière interpellée mardi lors de la manifestation parisienne de défense de l’hôpital public est sortie de garde à vue mercredi 17 juin dans l’après-midi avec une convocation devant le tribunal correctionnel pour le 25 septembre, a annoncé mercredi le parquet de Paris.
Cette femme de 50 ans, qui sera jugée pour « outrages » et « violences sans interruption totale de travail (ITT) » sur personne dépositaire de l’autorité publique, a reconnu les faits au cours de sa garde à vue.
La garde à vue de l’infirmière interpellée hierà Paris a été levée (pas de prolongation). Elle est ressortie avec une convocation devant le tribunal correctionnel pour outrage, rébellion et violence sur personne dépositaire de l’autorité publique. Audience en septembre. #Farida
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Lors de son audition, cette infirmière de 50 ans travaillant à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif dans le Val-de-Marne a reconnu avoir jeté des cailloux en direction des forces de l’ordre. Toutefois, elle expliqué que sa colère n’était pas dirigée envers les policiers mais contre l’Etat. Elle a dit avoir craqué.
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