Les policiers et gendarmes continuent leurs manifestations, malgré le discours du président de la République.
Ce dimanche 14 juin au soir, après l’allocution d’Emmanuel Macron, plusieurs centaines de policiers se sont rassemblés pour protester contre les dernières annonces du gouvernement.
Nouvelle manifestation nocturne des policiers après l’allocution d’Emmanuel Macron
Dimanche 14 juin au soir, après les annonces du président de la République, les policiers et gendarmes se sont rassemblés pour protester une nouvelle fois contre les dernières annonces gouvernementales.
Gyrophares et sirènes allumés, ils sont quelques centaines sur l’esplanade du Trocadéro à dire qu’ils ne sont « pas du tout rassurés par le discours » du président de la République.
Plusieurs policiers ont jeté leurs menottes à terre en signe de protestation.
« Nous ne sommes pas du tout rassurés par le discours de ce soir, au contraire. Nous, ce que l’on veut, c’est du concret et surtout on veut que le ministre de l’Intérieur fasse machine arrière » explique un policier.
« Se faire lâcher par son patron, c’est quand même terrible ! On a l’impression que c’est la rue qui commande et nous on se sent complètement abandonnés », a renchéri une autre policière. Elle se dit prête à revenir tous les soirs « s’il le faut ».
Emmanuel Macron a apporté son soutien aux forces de l’ordre
Pourtant, quelques heures plus tôt, Emmanuel Macron assurait dans son discours que les policiers et gendarmes « méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la Nation ».
Assurant que « sans ordre républicain, il n’y a ni sécurité, ni liberté », « cet ordre ce sont les policiers et gendarmes sur notre sol qui l’assurent ».
Le président de la République a affirmé : « Ils sont exposés à des risques quotidiens en notre nom ».
Lundi 8 juin, Christophe Castaner déclarait la fin de l’utilisation de la technique d’interpellation dite « d’étranglement » et il demandait qu’une suspension soit systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré de racisme.
Vendredi 12 juin, le ministre de l’Intérieur a reçu les syndicats de police, très énervés depuis ses annonces. Il a reconnu « une connerie », « une maladresse » de langage quand il a annoncé lundi la suspension de tout fonctionnaire en cas de « soupçon avéré » de racisme selon les syndicalistes.
Le syndicat Alliance demande à être reçu par le président de la République et attend « des actes forts », assurant « maintenir les mobilisations ».
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