Alors que jusqu’à présent l’
Afrique avait été épargné par la crise sanitaire de coronavirus, il semblerait que le nombre de contaminations progresse à grande vitesse…
C’est maintenant au tour de l’Afrique d’être touché par le coronavirus ?
Il y a eu la Chine, puis l’Europe, puis les Etats-Unis et l’Amérique latine. Est-ce maintenant au tour de l’Afrique d’être sévèrement touchée par le coronavirus ?
Les derniers chiffres vont dans ce sens et sont inquiétants. Le docteur Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique a déclaré: « Il a fallu 98 jours pour atteindre la barre des 100.000 cas et 18 seulement pour franchir celle des 200.000. Même si ces cas enregistrés en Afrique représentent moins de 3 % du total mondial, il est clair que la pandémie s’accélère ».
Il faut savoir que jusqu’à présent l’Afrique ne comptait que 5.635 décès mais si le coronavirus se propage, il pourrait y avoir un grand nombre de décès étant donné que les hôpitaux sont très peu équipés et ne pourront pas faire face à de potentiels « pics » !
Le docteur Matshidiso Moeti a continué en expliquant: « sur le continent africain la pandémie reste concentrée dans et autour des capitales, mais nous voyons de plus en plus de cas en province. La Covid-19 est entrée sur le continent dans les capitales, certainement via des vols internationaux.
Dans les chiffres, seulement 10 des 54 pays d’Afrique représentent 80% des cas de contaminations. L’Afrique du Sud représente à elle seule 25% d’entre eux tandis que 70% des décès sont enregistrés en Afrique du Sud, Algérie, Nigeria, Egypte et Soudan.
Le seul atout de l’Afrique face au coronavirus est sa population jeune
La jeunesse de la population et l’expérience acquise dans la gestion d’autres épidémies expliquerait le faible taux de décès sur le continent Africain.
Matshidiso Moeti a conclu: « Avant que nous ayons accès à un vaccin efficace, je crains que nous devions vivre avec une hausse constante dans la région, avec des foyers à gérer dans de nombreux pays, comme c’est le cas actuellement en Afrique du Sud, en Algérie, et au Cameroun, qui nécessitent de très fortes mesures de santé publique ».
L’Afrique devra rester extrêmement vigilante afin de ne pas vivre une vague massive de décès.
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