Depuis le 2 juin les bars, cafés et restaurants ont pu rouvrir dans toute la France, à l’exception de l’Île-de-France qui est toujours en zone orange.
Seules les terrasses ont été autorisées à accueillir des clients donc et cela devrait durer jusqu’au 22 juin. Certains chefs qui ont la chance d’avoir un espace extérieur peuvent travailler, mais ils sont nombreux à souligner que cela ne règle pas leurs soucis financiers. Philippe Etchebest a pu rouvrir son restaurant à Bordeaux, mais les dégâts de la crise sanitaire se font encore sentir.
Philippe Etchebest déplore une reprise de l’activité en « demi-teinte »
Philippe Etchebest a fait le bilan après une semaine de reprise d’activité :
« Je crois qu’on était tous contents de reprendre, de retrouver nos équipes. C’était nécessaire à la fois pour nous et aussi pour l’Etat. Pour l’économie, il fallait absolument reprendre ».
« Cette reprise est en demi-teinte car les clients ne sont pas non pas au rendez-vous comme on aurait pu l’espérer. Le premier jour, il y a eu l’euphorie mais la fréquentation a tendance à diminuer petit à petit, les chiffres le prouvent. On fera un premier point à la fin du mois de juin ».
Philippe Etchebest pense que la distanciation sociale plombe la reprise
Philippe Etchebest s’interroge sur les mesures de distanciation sociale et l’impact que cela aura sur le chiffre d’affaires :
« Le problème, c’est qu’avec la distanciation physique et tout le protocole qui a été mis en place, le modèle économique ne fonctionne pas, on le sait très bien. On ne peut pas fonctionner avec 50 % de fréquentation de nos restaurants. Les frais fixes, les charges restent les mêmes. C’est ça qui va nous plomber malheureusement »,
« Vous me connaissez, je ne lâche rien ! Si l’Etat ne fait rien maintenant cela va leur coûter en centuple, après. C’est ce que je veux leur faire comprendre », nous rappelle-t-il.
Philippe Etchebest continue de se battre pour le secteur de la restauration
Pendant toute la durée du confinement, Philippe Etchebest a crié sa détresse et il n’a pas fini de le faire.
Invité dans Vous avez la parole sur France 2, le 4 juin dernier, il a de nouveau fait le point sur la situation.
« Selon les estimations qu’il a faites avec avec Resto ensemble et SOS bistrots, 40% d’établissements devraient fermer leurs portes d’ici à la fin de l’année « s’il ne se passe rien ».« J’avais eu l’occasion d’échanger auparavant avec Bruno Le Maire, et il connaissait le dispositif que j’avais soumis au gouvernement (que les assurances soient les collecteurs et redistributeurs des aides financières qui seront nécessaires pour supporter la perte d’exploitation).
Aujourd’hui, on a un problème, ce sont les assureurs.
Je lui ai demandé si j’arrivais à mettre tous les acteurs autour d’une table, s’il nous soutiendrait. Il m’a dit « oui » à deux reprises. Je ne sais pas si cela va aboutir mais déjà on va discuter ensemble, se dire les choses en face en se regardant dans les yeux ».Il voulu souligner encore sa détermination à faire bouger les choses et défendre la restauration : « On nous dit que c’est une bonne idée mais cela ne bouge pas. Je suis obligé de faire bouger tout le monde. Sinon on va crever ! Sinon, cela va être catastrophique financièrement et pour l’état en particulier. L’addition sera beaucoup plus lourde qu’elle n’aurait pu l’être si on n’agit maintenant »,
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