Omar Sy réclame « une police digne de démocratie » dans une tribune publiée dans L’Obs.
Omar Sy appelle à avoir « le courage de dénoncer les violences policières »
Omar Sy, l’acteur de 42 ans, a signé ce jeudi 4 juin une tribune intitulée « Réveillons-nous » dans les colonnes de L’Obs. Dans celle-ci, il appelle ses concitoyens à avoir « le courage de dénoncer les violences policières ».
L’acteur faisait partie des manifestants du mouvement Black Lives Matter le week-end dernier dans les rues de Los Angeles. Il explique : « J’ai marché pour George Floyd aux États-Unis. Le nom de George Floyd en charriait bien d’autres en écho dans ma tête. Celui d’Adama Traoré, en France ».
Voir cette publication sur Instagram
ADVERTISEMENT
Le soutien d’Omar Sy pour Adama Traoré
Pour lui, le drame qui secoue les États-Unis actuellement rappelle l’affaire Adama Traoré en France. Ce jeune homme noir de 24 ans, décédé en 2016 durant sa garde à vue.
Dans sa tribune, Omar Sy dénonce : « À lui, comme à George Floyd, la justice a inventé ‘une cardiopathie’, des cœurs défaillants. Mais je n’ai qu’une seule question, et c’est la seule qui compte : ces hommes seraient-ils morts s’ils n’avaient croisé la route des forces de l’ordre ?« .
Omar Sy a publié une vidéo des manifestations qui ont eu lieu à Paris en l’honneur d’Adama Traoré ce 2 juin. En mars 2019 déjà, Omar Sy apportait son soutien à la famille Traoré, suite à la publication d ‘un rapport médical contredisant les conclusions de l’enquête, qui liait la mort du jeune homme à une pathologie rare dont il souffrait.
Voir cette publication sur Instagram
ADVERTISEMENT
« Nous aspirons tous à une police digne de notre démocratie »
Ce mardi 2 juin, une contre-expertise demandée par la famille d’Adama Traoré a dévoilé que son décès serait dû à la technique du « plaquage ventral » pratiquée par les gendarmes durant l’interpellation.
Omar Sy écrit dans L’Obs : « Nous aspirons tous à une police digne de notre démocratie, une police qui protège sa population, sans distinction de couleur de peau ou de provenance sociale (…).
Une police capable, comme on l’a vu ces derniers jours aux États-Unis, de se joindre aux manifestants, de poser le genou à terre pour dénoncer les violences qui salissent son uniforme.En France aussi, il m’apparaît évident que la majorité des policiers ne cautionnent pas ces actes violents.
Je les invite à sortir du silence. »
À lire aussi :