La PMA accessible à toutes les femmes faisait partie des promesses de la campagne d’Emmanuel Macron. Mais suite à l’épidémie de coronavirus, Gilles Le Gendre, le président des députés LREM, a déclaré ce jeudi 21 mai qu’il serait « impossible » d’adopter cette loi « avant l’été ». Sa déclaration a fait vivement réagir les parlementaires, même dans son propre camp.
Gilles Le Gendre a déclaré sur LCI : « J’espère que nous pourrons adopter la PMA d’ici la fin du quinquennat » avant d’expliquer la raison : « Avant l’été c’est impossible, pour deux raisons : pour une raison de calendrier, nous n’avons plus beaucoup de temps et nous avons des textes importants très liés à la situation économique d’urgence, et par ailleurs les hémicycles, Sénat comme Assemblée, travaillent à effectif réduit pour respecter les règles sanitaires ».
Après les vives réactions qu’il a suscitées, le président des députés LREM a expliqué sur Twitter en fin de journée que la loi ouvrant à la PMA pour toutes les femmes serait « adoptée au plus vite, dès que les circonstances le permettront »
Aucun doute, la Loi Bioéthique, dont le vote est retardé par #COVID__19, sera adoptée au plus vite, dès que les circonstances le permettront. Les députés @LaREM_AN et le @gouvernementFR sont déterminés à faire de #PMApourtoutes une des grandes avancées sociétales de notre pays.
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Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a lui aussi voulu se montrer rassurant dans un tweet : « La loi bioéthique porte de nombreuses, belles et réelles avancées sociétales. Le débat parlementaire n’est pas achevé, et si la priorité donnée à la crise sanitaire rend difficile son adoption avant l’été hélas, elle le sera dans les tout prochains mois ! »
La loi bioéthique porte de nombreuses, belles et réelles avancées sociétales. Le débat parlementaire n’est pas achevé, et si la priorité donnée à la crise sanitaire rend difficile son adoption avant l’été hélas, elle le sera dans les tout prochains mois !
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La PMA pour toutes est à nouveau reportée
Les propos de Gilles Legendre ont suscité de nombreuses réactions jusque dans son propre camp. « Non seulement la loi de bioéthique porte la PMA, enjeu de vie privée et familiale absolument fondamental pour de nombreuses personnes, mais au surplus elle cadre les rapports entre sciences et société. Comment imaginer reporter à date inconnue ce sujet brûlant d’actualité? », a commenté la députée LREM Coralie Dubost sur Twitter.
Non seulement la loi de bioéthique porte la #PMA, enjeu de vie privée et familiale absolument fondamental pour de nombreuses personnes, mais au surplus elle cadre les rapports entre sciences et société. Comment imaginer reporter à date inconnue ce sujet brûlant d’actualité ? https://t.co/aduwoTAKvW
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Pour la députée Agir Agnès Firmin Le Bodo, il est important que si la loi ouvrant à la PMA pour toutes ne peut pas être adoptée avant l’été, il faut qu’elle soit inscrite au programme de la rentrée. « Avant l’été impossible d’accord, mais la loi #bioéthique doit être absolument inscrite à l’agenda de l’assemblée dès la rentrée. Une autre décision serait incompréhensible », a-t-elle indiqué dans un tweet.
Avant l’été impossible d’accord, mais la loi #bioéthique doit être absolument inscrite à l’agenda de l’assemblée dès la rentrée . Une autre décision serait incompréhensible. #PMApourtoutes https://t.co/9rtPtNn7q8
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La PMA pour toutes a déjà été reportée plusieurs fois
Bien que prévue pour fin 2018, la révision de la loi sur la Bioéthique qui faisait partie des promesses de la campagne d’Emmanuel Macron a déjà été reportée à plusieurs reprises.
En novembre 2018, malgré de multiples changements du calendrier parlementaire, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes, avait assuré que « la loi bioéthique serait promulguée et que le calendrier annoncé était maintenu ».
Cependant, suite au mouvement des gilets jaunes et à la surcharge du calendrier, la PMA pour toutes avait dû être reportée.
Le gouvernement avait ensuite annoncé qu’un texte de loi serait présenté en Conseil des ministres en janvier 2019. Mais en mars 2019, Marc Fresneau, ministre chargé des relations avec le Parlement, prévoyait finalement « un calendrier de fin d’année 2019 » à cause du calendrier trop chargé.
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