Selon un syndicat de médecins, le nombre de décès liés au
coronavirus serait sous-estimé. Près de 9000 ne seraient pas comptabilisés. Un chiffre estimé grâce au retour des médecins généralistes sur le nombre de personnes malades décédées à domicile.
Le nombre de décès du coronavirus serait plus élevé
Selon le syndicat de médecins, MG France, près de 9000 personnes décédées du coronavirus n’auraient pas été comptabilisées dans les bilans officiels du directeur de la Santé.
Selon le président du syndicat, Jacques Battistoni, ces personnes n’ont pas été recensées car il est impossible de tester les personnes malades décédées à domicile.
Il a expliqué dans un entretien avec France Info : «Nous avons fait une enquête auprès des médecins généralistes. Nous avons eu beaucoup de réponses, 2 339 réponses exactement. Ces médecins, on leur a demandé combien ils avaient vu de patients et on leur a demandé aussi combien, dans leur patientèle, de patients à domicile étaient décédés du Covid-19».
Une estimation du nombre de décès du coronavirus à domicile
Pour expliquer comment a été réalisée cette estimation, le président du syndicat de médecins a indiqué : «On a fait une extrapolation en multipliant le pourcentage de médecins dans chaque département par le facteur qui permet d’avoir une estimation sur la totalité des médecins du département.
On arrive ainsi à ce chiffre de 9000 patients décédés». Ces chiffres ne sont bien sûr qu’une estimation. Il faudra qu’ils soient «vérifiés, corroborés par les évaluations fines qui seront faites quand on pourra comparer la mortalité en ville entre 2020 et 2019, l’année de référence, l’année dernière», a précisé Jacques Battistoni.
Le président du syndicat a tenu à préciser que ce ne sont pas des chiffres cachés par les autorités. Il est seulement compliqué de mesurer le nombre exact de personnes décédées du coronavirus à domicile. «Il faudrait demander à chaque médecin généraliste de faire un recueil et de le renvoyer au ministère de la Santé.
Cela n’a pas été organisé. Je pense que dans les autres pays d’Europe, c’est la même chose, on ne mesure pas de façon fine les patients décédés en ville», a-t-il expliqué.
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