Le dirigeant de la compagnie aérienne
Ryanair a déclaré qu’il ne fera plus voler ses avions s’il est obligé d’appliquer la règle de distanciation sociale à bord. Il s’indigne contre cette «idée idiote qui ne mène à rien». Le patron de la compagnie low cost a également précisé : «Nous ne pouvons pas gagner d’argent avec un taux de remplissage de 66 %».
La compagnie aérienne Ryanair est contre la règle de distanciation sociale à bord des avions
Afin d’enrayer l’épidémie de coronavirus, les gens et les entreprises sont tenus de garder des distances de sécurité. Cette règle est déjà appliquée par certaines compagnies aériennes qui laissent les sièges situés au milieu de la rangée vides. Quant au patron de la compagnie irlandaise Ryanair, Michael O’Leary, il a fait savoir qu’il préférait ne pas faire voler ses avions s’il n’a pas le droit de les remplir entièrement.
Le patron de Ryanair a déclaré lors d’un entretien avec le Financial Times, que si le gouvernement irlandais mettait en place cette règle de distanciation sociale dans les avions, «soit il paie pour le siège du milieu, soit on ne volera pas», a-t-il prévenu.
Il a également indiqué : «nous ne pouvons pas gagner d’argent avec un taux de remplissage de 66 %».
De plus, il estime que laisser un siège inoccupé entre deux personnes ne constitue pas une distance suffisante pour éviter la propagation du virus.«C’est une idée idiote qui ne mène à rien de toute façon» s’insurge-t-il.
Suite à l’épidémie de coronavirus, la compagnie aérienne Ryanair a dû immobiliser 99% de ses avions. Au début du mois, la société indiquait que ses bénéfices seraient sûrement au plus bas pour son exercice annuel qui se clôturait fin mars. D’ailleurs celui-ci n’a été que très peu impacté par l’épidémie car c’est seulement au mois de mars que les perturbations ont réellement commencé.
Par ailleurs, la compagnie aérienne low cost a affirmé être en bonne santé financière malgré un secteur aérien quasiment à l’arrêt au Royaume-Uni. Elle assure n’avoir aucune dette et une bonne trésorerie.
Comment réagissent les autres compagnies aériennes face à la crise sanitaire ?
La semaine dernière, la compagnie aérienne EasyJet, concurrente de Ryanair, a expliqué comment elle voyait la reprise de ses vols commerciaux.
La société a déclaré qu’elle laisserait probablement les sièges médians vides dans un premier temps.Cette compagnie aérienne a également assuré qu’elle disposait d’une trésorerie confortable et pouvait endurer l’immobilisation de ses avions pendant neuf mois.
Toutefois, le coût s’élèverait à 3 milliards de livres.La compagnie aérienne a obtenu 2 milliards de livres de financement, dont 600 millions de livres proviennent du Trésor et de la Banque d’Angleterre. Cet argent fait partie du fond d’urgence mis en place dans le cadre de la crise sanitaire.
Concernant la compagnie aérienne British Airways, elle a mis au chômage partiel une grande partie de ses employés. De son côté, Richard Branson, le fondateur de Virgin Atlantic, demande l’aide du gouvernement, sinon la société risque la faillite.
L’Organisation de l’aviation civile internationale a déclaré que le secteur de l’aviation allait être durement touché suite à l’épidémie de coronavirus. Elle estime qu’il y aura 1,2 milliards de passagers en moins dans les avions d’ici septembre, par rapport à d’habitude.
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