Les restaurants de France sont en « danger de mort », alertent les dix-sept chefs
cuisiniers réunis au sein du Collège culinaire de France. Dans une tribune publiée dans Le Figaro.
Des chefs interpellent Emmanuel Macron pour rouvrir les restaurants
Les chefs cuisiniers demandent à Emmanuel Macron de signer un décret de déconfinement partiel pour la restauration :
« Monsieur le Président de la République, le secteur de la restauration, garant, hier, de plus d’un million d’emplois, est, aujourd’hui, à l’arrêt. Beaucoup d’entre nous risquent de ne pas être en mesure de se relever si la cessation de leur activité se poursuit ».
Les 17 grands chefs ayant signé la tribune sont : Yannick Alléno, Frédéric Anton, Christophe Bacquié, Georges Blanc, Éric Briffard, Arnaud Donckele, Alain Ducasse, Éric Frechon, Gilles Goujon, Michel Guérard, Marc Haeberlin, Régis Marcon, Anne-Sophie Pic, Éric Pras, Emmanuel Renaut, Guy Savoy et Mathieu Viannay.
Pas de réouverture prévue pour les restaurants pour le moment
Les restaurants ne sont pas concernés par la sortie progressive du confinement prévue à partir du 11 mai. Par conséquent, les chefs signataires de la tribune souhaitent que soit « promulgué dès que possible un décret de déconfinement partiel de la restauration citoyenne responsable. »
Ils poursuivent leur tribune en expliquant : « Celui-ci incitera l’univers de la restauration, du bistrot de quartier à l’établissement étoilé, à suivre et à développer le nouveau modèle que nous entendons promouvoir »
Pour l’heure aucune date n’est prévue pour la reprise d’activités des cafés, des hôtels et des restaurants et Bruno Le Maire, ministre de l’Économie a appelé le secteur à lui faire des propositions sur les conditions de la réouverture.
Les chefs signataires demandent également un certain nombre d’engagements pratiques tels que mettre en place » une réunion quotidienne de 30 minutes avec le personnel pour rappeler les différents points de pratiques et de comportements imposés », « l’envoi d’une vidéo ou d’un courriel au client qui réserve pour lui rappeler ce qui est mis en place », « informer le client sur l’origine et le prix des produits utilisés »…
Et enfin « partager, sans discrimination, le temps de travail dans le restaurant (…) autrement dit, instaurer une rotation pour que chaque salarié puisse bénéficier de la même reprise de temps de travail. » Et ce afin d’alléger le coût du chômage partiel.