Mercredi 15 avril, de nombreuses
femmes ont changé leur photo de profil sur les réseaux sociaux, pour un fond noir.
Dénoncer les violences faites aux femmes sur les réseaux sociaux
Le fond noir a pour but de montrer un « black-out féminin », qui est une initiative pour dénoncer les violences faites aux femmes.
En effet, «Black out féminin», est le nom de l’événement organisé sur Facebook. A travers l’abandon de photos de profil pour un fond noir, se cache un message métaphorique, celui d’«une vue, de ce que pourrait être le monde sans femme», expliquent les organisateurs. «Est-ce que les hommes comprendront ?», s’interrogent-ils, ajoutant que l’événement doit être exclusivement partagé par des femmes.
« Votre photo de profil devra disparaître et être remplacée par un carré noir. Ainsi nous pourrons avoir une vue de ce que pourrait être le monde sans femme », précisent les organisateurs sur la page Facebook de l’événement, de 8h à 21h.
« Le 15 avril, à 19h30 711 participations… le 15 mai encore plus nombreuses ! », peut-on lire sur la page de l’événement.
En effet, cette mobilisation devrait se tenir désormais tous les 15 du mois, c’est du moins ce qu’espèrent les organisateurs.Des violences faites aux femmes en augmentation depuis le confinement
Malheureusement, depuis le début du confinement, les violences faites aux femmes sont en hausse, plus d’un tiers dès la première semaine du confinement.
Pour lutter contre ces violences, les pharmacies sont devenues des lieux d’alertes pour les victimes et un numéro a été mis en place.En France, les appels au 17 pour dénoncer des violences conjugales, ont augmentés de 30%, selon le ministère de l’Intérieur.
Le numéro 114, initialement prévu pour les personnes malentendantes avait été « ouvert » aux femmes victimes de violences, afin qu’elles puissent alerter de leur situation via messages.En un mois, le 114 a reçu plus de 300 SMS de femmes dénonçant des violences.
Le numéro d’écoute Femmes Violences Info, disponible au 3919, a pris en charge plus de 2. 230 appels la semaine passée.« Mon obsession c’est de multiplier les points de contact avec les femmes pour ne rien laisser passer. Comme il est plus difficile de se déplacer, nous faisons en sorte que les dispositifs d’accompagnement aillent aux femmes », avait déclaré la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.
Les violences faites aux femmes sont en augmentation partout dans le monde. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guteress, a lancé un appel, début avril, à protéger les femmes et jeunes filles «à la maison», déplorant «une horrible flambée de violences domestiques».