Le président de la SPA, Jacques-Charles Fombonne, lance «un appel à l’aide et au bon sens».
Sur France Info ce lundi, il alertait sur la situation préoccupante dans les refuges en France. Les refuges se remplissent et sont au bord de leur capacité maximale d’accueil. Des centaines de personnes sont prêtes à adopter un animal, seulement, à cause du confinement, ils ne peuvent pas et le gouvernement n’a pris aucune mesure. Des milliers d’animaux risquent alors d’être euthanasiés.
Le président de la SPA explique la situation préoccupante dans les refuges
Le président de la SPA a expliqué dans une interview pour 20 Minutes que les 53 refuges présents en France ont une capacité maximale de 7000 animaux.
Au début de la période de confinement, il y avait 4300 animaux et actuellement, il y en a 5600.
Ces refuges recueillent chaque mois 3600 animaux et le même nombre est adopté. Jacques-Charles Fombonne alerte sur la situation qui risque de coûter la vie à des milliers d’animaux.Il a déclaré : «Là, nous sommes tout bêtement dans la situation d’un réservoir qui se remplit avec l’accueil d’animaux abandonnés, perdus ou errants, venant des fourrières.
Mais s’il n’y a plus de places, car aucun animal ne sort, et personne pour les prendre, la réglementation pour ces structures, c’est l’euthanasie».Les six refuges situés en Ile-de-France sont actuellement à 90% de leur capacité d’accueil.
«Il nous reste 1. 400 places en France et 300 concernant les refuges d’Ile-de-France» a confié le président de la SPA. Pour essayer de libérer de la place dans les refuges, Jacques-Charles Fombonne a déclaré : «Nous allons essayer de trouver des places chez des éleveurs, des pensions, de placer quelques animaux dans des familles d’accueil».Mais d’ici quelques jours, la situation pourrait devenir critique.
Le président de la SPA a alerté : «Les fourrières ont accepté de garder les animaux un peu plus longtemps, mais quand nous aurons atteint notre capacité maximale, dans une dizaine de jours, les fourrières vont passer à l’endormissement».
Le président de la SPA souhaite des dérogations pour l’adoption des animaux
Le président de la SPA aimerait que le gouvernement mette en place le même système qu’en Wallonie, c’est-à-dire une «dérogation pour permettre aux gens de venir adopter dans les refuges».
Cependant, le ministère de l’Agriculture a répondu qu’il fallait un arrêté interministériel tandis que les préfectures ont renvoyé vers le ministère.
Jacques-Charles Fombonne indique que du côté de la SPA, «la procédure est prête» pour faciliter les adoptions d’animaux pendant le confinement : «on propose au ministère que les gens choisissent l’animal sur Internet, qu’ils prennent un rendez-vous individualisé pour être seul sur place dans le refuge.On leur présente l’animal à distance et ils repartent avec».d’animaux vont être euthanasiés».
Le président de la SPA regrette que «l’État abandonne (…) une seconde fois les animaux» car s’il «ne fait rien, des milliersHeureusement, les refuges n’ont pas eu à faire face à des vagues d’abandon d’animaux pendant le confinement, assure le président de la SPA.
Actuellement, le problème concerne uniquement l’adoption des animaux. Jacques-Charles Fombonne a indiqué : «il y a des milliers d’animaux à adopter et nous recevons des centaines d’appels par jour de gens qui sont prêts à le faire.Mais il manque simplement un coup de tampon pour que l’administration autorise via l’attestation de déplacement, de venir adopter».
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