Le groupe La République en marche (LREM) compte deux parlementaires de moins en réponse à l’annonce par le gouvernement du recours au 49-3 pour faire adopter son projet de
Deux départs de plus pour la LREM
Ce lundi, Hubert Julien-Laferrière (Rhône) et Delphine Bagarry (Alpes-de-Haute-Provence) ont annoncé leur départ du groupe LREM, majoritaire à l’Assemblée nationale. Ils ont justifié leur départ en invoquant le choix du gouvernement de recourir au 49-3 pour faire adopter son projet de réforme des retraites
Hubert Julien-Laferrière a écrit un communiqué titré « pourquoi je quitte le groupe », dans lequel il a déclaré :
« Alors que depuis 15 mois le pays est, avec la crise des Gilets jaunes puis la réforme des retraites, secoué par des mouvements sociaux d’une intensité rarement atteinte, je ne me résigne pas à laisser jeter à nouveau le discrédit sur le Parlement.
L’usage de l’article 49.
3 de la Constitution par le Premier ministre va attiser les tensions et aboutir à l’adoption d’une loi capitale sans vote et sans que les représentants de la nation aient pu débattre jusqu’au bout ».Je prends aujourd’hui la décision de quitter le groupe La République en Marche. Ci-dessous, je vous explique pourquoi ⤵️ #LREM #49al3 pic.twitter.com/VpRaasybMb
— Hubert J-LAFERRIERE (@hub_laferriere) March 2, 2020
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Dans son communiqué, le député du Rhône indique qu’il ne votera « pas les motions de censure car chacune des oppositions aura également fortement contribué à ce discrédit ».
Cependant, Hubert Julien-Laferrière, élu depuis juin 2017, reste dans un premier temps « apparenté LaREM » à l’Assemblée, a indiqué son entourage à l’AFP.Pour autant, il ne se prononce pas encore sur un éventuel départ du mouvement LaREM, il a fait savoir à l’AFP qu’il « se laissait le temps de la réflexion ».
Delphine Bagarry, député LREM a annoncé son départ du groupe majoritaire, en expliquant qu’elle ne se retrouve pas dans la méthode du gouvernement et l’utilisation inappropriée du 49-3.
Toutefois, elle a indiqué vouloir siéger dans un premier temps parmi les non-inscrits.
Elle a déclaré également : « l’enchaînement et la multiplicité des réformes précipitées ne laissent pas le temps de la concertation et obligent le recours aux ordonnances ou au 49-3 qui confèrent à l’exécutif une mainmise écartant de fait les parlementaires et les citoyen.ne.
s de toute discussion ou amélioration ».Les départs de LREM s’enchainent
Les départs au sein du groupe LREM s’enchainent. Le groupe LREM n’est plus qu’à 9 députés près pour perdre sa majorité absolue à l’Assemblée nationale. En effet, depuis les élections législatives, LREM a exclu 3 de ses membres et a encaissé douze départs volontaires. En plus de cela, certains membres ont juste changé de bord.
Avec les deux départs supplémentaires au sein du groupe LREM, il ne leur reste plus que 298 membres. Pour maintenir la majorité absolue il leur faut 289 sièges. Toutefois c’est sans compter sur le MoDem, avec ses 46 députés alliés. Le groupe LREM peut donc considérer avoir une nette majorité avec 344 élus sur 577.
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