Jacques Maire, député des Hauts-de-Seine, est co-rapporteur du projet de loi sur
les retraites, est aussi un ancien cadre dirigeant et toujours actionnaire d’Axa, le principal vendeur de produits d’épargne-retraite en France. Ce qui a soulevé la question d’un potentiel conflit d’intérêts.
Jacques Maire est co-rapporteur du projet de loi sur les retraites, projet de loi plus que sensible au regard de l’
vonjour.fr/reforme-des-retraites-durant-un-rassemblement-des-chants-evoquaient-la-decapitation-de-macron/">actualité sociale. Ce qui étonne donc c’est qu’il est aussi un ancien cadre dirigeant d’Axa.
De plus, il est toujours actionnaire d’Axa, comme l’indiquent très clairement ses propres déclarations sur le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) : il annonce en effet détenir 13 836 actions de l’assureur, pour une valeur estimée à 358 935 euros.
Rien de surprenant pour qui a travaillé pendant près de 10 ans chez Axa, notamment en tant que cadre-dirigeant.
Face aux accusations conflit d’intérêts de la France insoumise le co-rapporteur a déclaré : « Je suis possesseur d’actions au titre de mon activité passée. J’ai quitté Axa fin 2012. Depuis, je n’ai aucun contact particulier avec l’assurance », a expliqué à l’Agence France Presse (AFP) le « marcheur » des Hauts-de-Seine, dont la carrière a oscillé entre cabinets ministériels et privé.
Selon lui, il y a chez La France insoumise « la volonté d’utiliser toute possibilité de fragiliser la majorité et d’alimenter la haine sur les réseaux sociaux ». Depuis plusieurs jours, la députée LFI Mathilde Panot reproche à Jacques Maire un « conflit d’intérêts » avec ses actions.
« L’entourage du député a donc bien menti à @CheckNewsfr »
Sa situation de conflits d’intérêts est donc avérée.
Il ne peut donc plus assurer la défense du projet de loi #retraites. Il doit partir. https://t.co/MAYKjJfzXOADVERTISEMENT — Mathilde Panot (@MathildePanot) February 25, 2020
En fin d’après-midi mardi,La France insoumise l’a encore interpellé dans l’Hémicycle : « Vous ne pouvez pas continuer à être rapporteur de cette loi sans y jeter un soupçon. » « Vous annoncez saisir la déontologue après quatre semaines de débats en commission et en hémicycle, vous devez vous en expliquer », a-t-elle ajouté.
On a quelqu’un dont c’est le métier, cette déontologue, je la saisis pour ne pas laisser d’ambiguïtés » et « voir s’il y a conflit d’intérêts ou pas », a-t-il ajouté.
Il annonce adresser ce mardi un courrier à la déontologue de l’Assemblée nationale.
Dans sa déclaration d’intérêts, transmise à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Jacques Maire indiquait détenir 13 836 parts chez l’assureur Axa. Depuis, ce nombre « a légèrement augmenté » car « il y avait des stock-options » qui sont arrivées à échéance, mais il n’y a pas eu « d’évolution substantielle » qui aurait nécessité de remettre à jour sa déclaration d’intérêts, a-t-il indiqué.
« Je n’ai pas vendu les actions. Pour moi, c’est un produit d’épargne classique, comme de l’assurance-vie. […] Il n’y a plus aujourd’hui de gestion active de cette épargne.
Elle est pour moi dormante », a-t-il poursuivi. « Ça a été déclaré à la HATVP, je ne cache rien, c’est public. Et je n’ai pas du tout considéré qu’il y avait un quelconque conflit d’intérêts, parce que ce n’est pas un texte sur les produits d’épargne français, c’est un texte sur le régime par répartition », a-t-il ajouté.
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