L’association de lutte contre les violences sexistes et sexuelles HandsAway, dont le nom se traduirait par « bas les mains » en français, lance une nouvelle campagne appelée « Ceci n’est pas un consentement ».
Revendiquer le droit des femmes à porter ce qu’elles veulent
L’association HandsAway veut frapper les esprits avec sa nouvelle campagne contre le sexisme et les violences faites aux femmes. Pour rappel, l’association est à l’origine d’une application mobile pour permettre aux victimes ou témoins d’agressions de déclencher une alerte sur leur smartphone, et a également collaboré avec l’entreprise Uber.
La dernière campagne de HandsAway, « Ceci n’est pas un consentement » est l’occasion de rappeler que oui, chaque femme a le droit de s’habiller comme elle le veut. « Trop fréquemment ces femmes agressées ou harcelées sont tenues pour responsables de ce qu’il leur arrive. Le débat du style vestimentaire surgit et finit bien souvent par l’emporter, justifiant ce qui est et doit rester injustifiable » précise HandsAway.
BIG NEWS?
? HANDSAWAY LANCE SA NOUVELLE CAMPAGNE « CECI N’EST PAS UN CONSENTEMENT » !
? Cette campagne rappelle qu’une femme a le droit de s’habiller comme elle le souhaite. Un grand merci à la photographe Shelby Duncan, aux modèles et à @TBWA_PARIS ! ?#thisisnotconsent pic.twitter.com/OaMAMHIdiYADVERTISEMENT — HandsAway (@HandsAwayParis) February 20, 2020
En effet, selon une récente enquête de l’institut de sondage Ipsos, 42% des Français pensent qu’une victime de viol peut l’avoir « bien cherché ».
Et que la gravité d’une agression est à nuancer selon le contexte.Ainsi, 31 % des personnes sondées par Ipsos pensent que cette gravité est atténuée si la victime a déjà entretenu un rapport sexuel avec son agresseur.
Ce « elle l’a bien cherché » n’est donc que trop connu. trop souvent, on l’associe à la tenue que portait la victime lors de son agression.Ces mêmes tenues que mettent aujourd’hui en scène l’association HandsAway et la photographe américaine Shelby Duncan en 8 clichés, histoire de dénoncer le sexisme ordinaire.
Le message de cette campagne est très clair : les femmes sont libres de porter ce qu’elles veulent, quelle que soit l’heure de la journée ou de la nuit, et où qu’elles soient. Les tenues jugées « sexy » ne devraient jamais générer du harcèlement sexuel, des insultes, voir des agressions.
La tenue que porte une femme n’est pas synonyme de consentement
L’association HandsAway a expliqué dans son communiqué que : « La tenue d’une femme, quelle qu’elle soit, ne doit jamais être considérée comme un consentement. L’envie de porter une tenue moulante, une jupe courte, un décolleté plongeant, ou de dévoiler une parcelle de nudité ne doit pas être vue comme une invitation ».
Cette campagne semble encore nécessaire en 2020, pour rappeler que votre tenue ne constitue pas une raison de subir des regards insistants, des insultes, du harcèlement de rue ou des agressions sexuelles.
L’association HandsAway le souligne d’ailleurs bien en disant : « Plus grave encore, la tenue d’une femme ne doit pas être vue comme un élément légitimant une agression verbale ou physique, comme c’est encore trop souvent le cas aujourd’hui ».