Qui n’a jamais reçu un appel en absence qui vous invitaient à rappeler un numéro surtaxé ? Nous sommes tous victimes de ces « Ping calls » passés par des
entreprises frauduleuses cherchant à nous arnaquer. Une nouvelle loi va donc être mise en place pour faire face à ces pratiques…
Les opérateurs téléphoniques devront bientôt nous protéger du démarchage téléphonique
L’homme à l’initiative de ce projet de loi sur le démarchage téléphonique, Christophe Naegelen, estime que cette pratique frauduleuse représenterait 44% des appels de démarchage des usagers.
Pour pallier à ce problème, il s’est exprimé la semaine dernière lors d’une conférence de presse aux côtés de Sébastien Soriano, président de l’Arcep, pour expliquer son projet de loi: « Interdire tout démarchage téléphonique comme en Allemagne ne résout rien et cela détruirait des emplois dans les centres d’appels.
Notre projet de loi encadre le démarchage téléphonique en l’autorisant uniquement lorsqu’il y a un contrat entre une entreprise et un client.
Mais il met en place, en plus, une réponse technique aux appels frauduleux. »Que dit cette nouvelle loi ?
Dans le détail, le texte prévoit d’interdire aux opérateurs téléphoniques d’acheminer les communications localisées à l’étranger et qui affichent 10 chiffres pour se faire passer pour un numéro français. De plus, un article de cette loi stipule que lorsqu’un opérateur dispose d’un grand nombre de signalements vis-à-vis d’un éditeur, il pourra couper le numéro et résilier son contrat.
Sébastien Soriano a expliqué à ce sujet: « Nous changeons de logique.
Jusqu’à maintenant la chaîne de responsabilités était diffuse. Désormais, les opérateurs vont avoir la responsabilité de protéger par défaut leurs clients.Les opérateurs vont devoir faire preuve d’innovation.
Ils pourraient, par exemple, mettre en place des algorithmes pour identifier des appels frauduleux. Certains d’entre eux disposent aussi déjà de systèmes de détection. Nous les appelons à partager leurs bonnes pratiques ».
Le projet de loi est actuellement en seconde lecture à l’Assemblée nationale et sera certainement adoptée au printemps.
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