Nada Abdul-Maksoud avait 12 ans, elle est décédée de complications dues à son excision.
Le médecin, ses parents et sa tante ont été arrêtés.
À 12 ans, elle meurt de complications dues à son excision
L’adolescente a été mutilée dans une clinique privée, la date exacte de son décès n’est pas connue, mais Abu Dhabi News relayait le drame le 30 janvier dernier.
Cette opération est interdite par la loi en Égypte depuis 2008. Pourtant, le médecin d’Assiout a pratiqué l’opération dans une clinique privée, dans l’Est du pays.
Le médecin, les parents et la tante de Nada ont été arrêtés le 31 janvier. C’est l’oncle de Nada qui a alerté les autorités.
Ce décès a déclenché la colère du Comité national pour l’élimination des mutilations génitales féminines créé en mai 2019 dans le but d’éliminer l’excision, et dirigé par le Conseil national pour l’enfance et la maternité et le Conseil national pour les femmes.
Ces derniers ont exhorté les autorités à poursuivre les responsables.
Maya Morsy, présidente de ce Conseil national pour femme a dénoncé « l’insistance de certaines familles à sacrifier leurs filles afin de maintenir une pratique sociétale répréhensible » sur Twitter.
87 % des Égyptiennes subissent une excision, malgré la loi
Depuis 12 ans, les mutilations génitales féminines sont un crime en Égypte. Et après le décès d’une adolescente en 2016, le pays avait augmenté les peines concernant cette pratique.
Pourtant, le pays connait toujours l’un des taux d’excision les plus élevés au monde. Selon l’Unicef, 87 % des filles et femmes âgées de 15 à 49 ans subissent une excision en Égypte.
Pour justifier ce geste, 50 % des Égyptiens estiment qu’il s’agit d’une « exigence religieuse », toujours selon l’Unicef.
Aujourd’hui, jeudi 6 février, c’est la Journée mondiale de lutte contre l’excision et les mutilations génitales féminines. 200 millions de filles et de femmes sont excisées dans le monde. C’est-à-dire une fillette toutes les quatre minutes…
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