Robert Badinter est très en colère.
L’ancien garde des Sceaux, à l’origine de la suppression de la peine de mort en 1981 en France, était invité de « C à vous » sur France 5 à l’occasion des 75 ans de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau.
Une tête au bout d’une pique est inadmissible pour Robert Badinter
Invité à commenter le climat social et politique actuel en France, Robert Badinter a laissé éclater sa colère : « On ne peut pas admettre dans la République française que, quelque homme ou femme politique que ce soit, on promène sa tête au bout d’une pique avec ce que cela signifie, ce n’est pas admissible, je le dis du fond du cœur. Aucune cause ne justifie cela, aucune ».
« Rien n’excuse ce degré de violence non pas physique mais verbal. Rien ! La représentation d’une tête au bout d’une pique, qui n’est rien d’autre que la continuité de la guillotine, est à mes yeux absolument et totalement condamnable », a affirmé Robert Badinter, âgé aujourd’hui de 91 ans.
Climat politique en France : ? « Vous avez tous les moyens, toutes les libertés, mais PAS la violence physique ! »
La colère de Robert Badinter dans #CàVous ⬇ pic.twitter.com/VpMon1EOLp
— C à vous (@cavousf5) 27 janvier 2020
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Une tête au bout d’une pique est symbole de mort selon Robert Badinter
Il estime que les manifestants ont d’autres moyens d’expressions : « Vous avez tous les moyens, toutes les libertés, l’expression, le défilé, la manifestation, le slogan, ce que vous voulez, mais pas la violence physique, pas l’agression des êtres humains, pas non plus la symbolique de la mort, parce que la mort n’est pas compatible avec nos idéaux ».
Robert Badinter a justifié sa pensée : « Derrière le symbole, il y a la pulsion et, s’il y a la pulsion, il y a la haine et la volonté de détruire physiquement l’adversaire ».