Des retraites aux flambeaux étaient organisées jeudi soir dans plusieurs villes, dont Paris, pour protester
contre la réforme des retraites, à la veille de la présentation du projet de loi en Conseil des ministres et d’une nouvelle journée nationale de mobilisation, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Un rassemblement évoquant la décapitation de Macron
Les manifestants étaient plusieurs milliers au départ de la place de la Nation à Paris en direction de République, beaucoup d’entre eux portant des flambeaux distribués par les organisateurs en échange de contributions financières libres pour alimenter les caisses de grève.
Certains arboraient des lampions artisanaux faits de guirlandes électriques dans des bouteilles tenues au bout d’une ficelle.
On a pu entendre des manifestants entonnés “Si tu pends pas l’Macron, t’auras pas ta retraite”.
Les manifestants ont également scandé “Louis XVI, Louis XVI, on l’a décapité.
Macron, Macron, on peut recommencer”, lors de ce rassemblement nocturne parisien qui protestait à nouveau contre la réforme des retraites, mais avec des flambeaux.“On peut faire un petit jeu de mots: on descend en flambeaux pour éviter des retraites en lambeaux”, s’amuse Manon Aubry, eurodéputée de la France Insoumise.
”Ça veut dire que la résistance prend, analyse Hervé, un employé d’une caisse de retraite.Que c’est une flamme qui est toujours en feu.
On est en feu parce qu’on est contre cette réforme. ” Les torches étaient donc là pour la symbolique.Un nouveau rassemblement national de prévu
Des rassemblements de ce type ont été organisés dans la soirée dans 150 autres villes, à la veille de la septième journée de mobilisation nationale.
À Paris, des milliers de personnes ont répondu à l’appel.Plusieurs centaines de manifestants s’étaient également réunis à Strasbourg, Lyon ou Metz, selon des journalistes de l’AFP.
À Lille, la préfecture a interdit l’utilisation de flambeaux, “artifices de divertissement” et “objets enflammés de type torche”.Pendant que le gouvernement présentait en conseil des ministres le projet de loi sur la réforme des retraites, vendredi 24 janvier, les syndicats appelaient à une nouvelle journée de mobilisation, avec grèves et manifestations partout en France.
Après sept semaines de conflit, les deux projets de loi instituant le «système universel» de retraite par points promis par Emmanuel Macron seront à l’ordre du jour de l’exécutif le 24 janvier, avant d’être transmis à l’Assemblée nationale, où les débats débuteront le 17 février, pour un premier vote prévu début mars.
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