Plus de 1 000
médecins répartis dans la France entière, dont 600 chefs de service, ont annoncé qu’ils présenteront leur démission le 14 janvier prochain pour protester contre le manque de moyens des hôpitaux publics.
Les médecins ont tiré la sonnette d’alarme
En décembre dernier déjà, 660 médecins hospitaliers avaient menacé de démissionner dans les colonnes du Journal du Dimanche si le gouvernement ne se décidait pas à ouvrir “de réelles négociations pour desserrer la contrainte imposée à l’hôpital public”.
Ces derniers estimaient avoir “eu beau sonner l’alarme, la rigueur est devenue austérité, puis l’austérité, pénurie”.
Regrettant que “la ministre actuelle ne manque pas de témoigner sa compassion, mais le vrai ministère de la Santé est désormais à Bercy”, ils estimaient que les mesures gouvernementales n’étaient pas à la hauteur du problème.Elles se “résument pour 2020 à moins de 300 millions supplémentaires, alors que de l’avis général, il manque 1,3 milliard d’euros pour répondre à la seule augmentation programmée des charges”, dénonçaient-ils.
“Lorsque nous serons 1 000, nous adresserons notre lettre à la ministre pour lui enjoindre d’ouvrir les négociations avec le Collectif Inter-Hôpitaux … ou de nous rejoindre”, avaient conclu les signataires.
Quelques jours après la publication de cette tribune, d’autres médecins ont rejoint le collectif, désormais composé de plus de 1 000 professionnels de santé.Tous seraient sur le point de quitter leurs fonctions.
Une démission collective comme dernière solution
La situation est toujours aussi tendue dans le secteur hospitalier. Le collectif Inter-Hôpitaux a annoncé la tenue d’une conférence de presse le 14 janvier prochain, au cours de laquelle une lettre de démission collective signée par plus de 1000 médecins, dont 600 chefs de service, sera rendue publique.
Conférence de presse le 14 janvier à 11h00 à Paris et en région ➡️ lettre de démission collective pic.twitter.com/0WG5zYC4t2
— COLLECTIF INTER-HOPITAUX (@CollectInterHop) 9 janvier 2020
“Les médecins démissionnaires expliqueront les raisons de cette décision et ses conséquences, ainsi que les demandes adressées à la ministre” Agnès Buzyn, explique le collectif. Et d’ajouter : “Des conférences de presse similaires seront organisées le même jour par les CIH (collectif inter-hôpitaux) des hôpitaux locaux”. Une menace en passe d’être appliquée.
À lire aussi :
Un arrêt maladie sans aller chez le médecin : un site internet qui fait scandale