Après la folie d’
Uber à travers le monde, de nombreux pays commencent à réglementer le service de VTC (Voiture de Tourisme avec Chauffeur). Le modèle de ce genre d’activité est-il en train d’arriver à sa fin ?
Uber devient interdit en Allemagne
Un terrible coup dur vient de frapper l’entreprise américaine. Le 19 décembre, les juges de Francfort ont estimé que l’entreprise Uber n’était pas qu’un intermédiaire car elle agissait comme un loueur de voiture qui n’avait pas d’autorisation.
La porte-parole du tribunal de Francfort, Isabel Jahn, a déclaré: « il est temps d’interdire, dans les conditions actuelles, l’essentiel des activités d’Uber en Allemagne. »
Depuis quelques années on sentait venir cette interdiction car depuis 2015, l’activité Uber est restreinte à « Uber Taxi » en arrêtant de faire appel à des chauffeurs privés ayant leur propre véhicule tout en proposant l’application Uber aux compagnies de taxi.
Depuis la mi-décembre Uber est désormais interdit de mettre en relation ses clients avec des conducteurs de voitures louées, ce qui ressemble à la fin définitive de l’entreprise américaine en Allemagne.
Selon la justice allemande, qui a tranché sur le sujet « Uber se présente auprès de ses clients comme un prestataire de service qui choisit concrètement le chauffeur et qui décide du prix » ce qui représentante une concurrence déloyale. De plus, les chauffeurs Uber ne respectent pas la loi allemande imposée aux VTC de retourner à leur siège entre chaque course…
Uber, un futur sombre sur le marché européen
Cette décision marque un coup d’arrêt au développement d’Uber en Europe qui n’opère pour le moment que dans 7 villes allemandes (Berlin, Munich, Francfort, Düsseldorf, Stuttgart, Hambourg et Cologne) contre 20 en France.
Cependant, Uber a promis d’étudier attentivement la décision et de prendre les mesures nécessaires pour maintenir son offre allemande, sans exclure le recours judiciaire.
Le porte-parole d’Uber en Allemagne, Tobias Fröhlich, a déclaré: « Le marché en Allemagne est plus faible que dans d’autres pays, notamment en France » il reste néanmoins plusieurs pistes à explorer pour l’entreprise de VTC qui peut solliciter une licence de loueur, ou modifier les conditions imposées aux conducteurs pour reprendre une place de simple intermédiaire.
Il a déclaré: « Les règles allemandes protègent les privilèges de la corporation des taxis au détriment des consommateurs.
Les technologies numériques permettent une grande variété de moyens de transport, de la location de vélos aux scooters électriques en passant par l’autopartage.C’est la mobilité de demain ! »
La France, via un jugement rendu par la cour d’appel de Paris, a également condamnée Uber au début du mois de décembre pour le même motif au détriment de la société de VTC Viacab tandis qu’à Londres l’entreprise californienne a vu son permis suspendu en novembre en raison de problèmes dans leur système informatique qui avait inquiété les conducteurs Uber.
Et vous, êtes-vous plutôt Uber ou Taxi ?