« Le travail donne de la dignité aux hommes et aux femmes, peu importe l’âge », encore un beau discours que nous offre Jaïr Bolsonaro.
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Le président Brésilien a encore frappé. Il a défendu lors d’un discours la justesse du travail des enfants à deux reprises, indiquant que lui aussi avait travaillé dès l’âge de 8 ans et qu’aujourd’hui il était à la tête du pays.
« Regardez, en travaillant à la ferme à 9 ou 10 ans, cela ne m’a pas du tout desservi. Quand un enfant âgé de 9 ou 10 ans travaille quelque part, il y a plein de monde pour dénoncer le ‘travail forcé’ ou le ‘travail des enfants’.
Mais s’il est en train de fumer du crack, personne ne dit rien », a déclaré jeudi le président d’extrême droite. « Le travail donne de la dignité aux hommes et aux femmes, peu importe l’âge », a t’il décrit sur Facebook.
Sa déclaration a évidemment enflammé la toile, notamment le parti de l’opposition qui précise que la place des enfants est à l’école. Le travail des enfants est pourtant interdit au Brésil puisque légalement les enfants ne peuvent pas travailler avant 16 ans ( 14 ans pour les apprentis), c’est donc une véritable contradiction pour le président.
La réalité en est hélas tout autre, puisque l’Institut national de statistiques (IBGE) dénombrerait plus de 2,5 millions de mineurs travaillant au Brésil.
Si la ministre de la Femme et des Droits de l’Homme Damares Alves, à voulu rattraper l’affaire en insistant sur le fait que leur génération avait travaillé tôt mais que le travail des enfants ne serait pas légalisé, sa voie et son argumentaire reste très faible face à un président sans limite et aux moeurs douteuses dans de nombreux domaines.
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