Un médecin autoproclamé a été responsable de la transmission du VIH à près de 500 enfants parce qu’il utilisait une aiguille infectée.
Le médecin pakistanais est l’un des 600 000 faux médecins qui opèrent dans tout le pays et qui constituent un danger pour ceux qui recherchent un traitement bon marché.
Selon les rapports locaux, plus de 14 000 personnes ont été dépistées à Larkana après une épidémie de VIH. Parmi eux, plus de 400 enfants ont été testés positifs pour le VIH.
Le docteur Sikandar Memon, coordinateur régional du Programme de lutte contre le sida, a ajouté que quelques jours plus tard, 29 patients supplémentaires avaient été testés positifs pour la maladie mortelle.
À la suite de cette découverte, les autorités ont accusé le Dr Muzaffar Ghangharo d’avoir propagé la maladie et provoqué une épidémie après avoir utilisé la même aiguille infectée sur des centaines d’enfants.
Selon les responsables, Ghangharo, qui a également le VIH, est en garde à vue depuis le mois d’avril, au début de l’épidémie. Malgré de solides preuves contre lui, le médecin nie toutefois toutes les allégations.
«Nous travaillons sur le pied de guerre pour examiner les suspects ainsi que ceux souhaitant se faire tester après qu’un grand nombre de cas ont été signalés à Larkana et dans d’autres districts», a expliqué le docteur Sikandar Memon.
« Ils arrivent par dizaines », a-t-il ajouté, reconnaissant qu’ils manquaient de personnel qualifié et d’équipement pour faire face au grand afflux de personnes inquiètes.
«Je maudis le médecin qui a provoqué l’infection de tous ces enfants», a déclaré un résident en colère, Nisar Ahmed, après son arrivée à la clinique de fortune à la recherche de médicaments pour sa fille d’un an infectée par le VIH.
«Avec qui va-t-elle jouer? Et quand elle sera grande, qui voudra l’épouser?», demande une autre maman contrariée d’un village voisin après que sa fille ait été infectée.
Alors que le Pakistan était considéré depuis longtemps comme un pays à faible prévalence en matière de VIH, la maladie se propage à un rythme alarmant, principalement en raison de l’augmentation du nombre de travailleurs de l’industrie du sexe, de faux médecins et de toxicomanes.
Selon les données, environ 20 000 cas de VIH ont été signalés au Pakistan en 2017.
«Selon certains rapports gouvernementaux, environ 600 000 docteurs charlatans opèrent dans le pays et environ 270 000 exercent dans la province de Sindh», a déclaré l’ONUSIDA dans un communiqué.
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