Nous l’avons tous vécu, ce silence gênant qui s’installe soudain quand on parle à quelqu’un.
C’est un sentiment inconfortable et la tendance naturelle est de dire quelque chose, n’importe quoi, juste pour relancer la conversation.
L’écrivaine Nadirah Angail a publié dans son blog un article qui suscite la réflexion sur la facilité avec laquelle il est possible de blesser d’autres personnes sans en être conscient. Elle espère que les gens apprendront à devenir plus attentifs et sensibles.
Elle utilise trois cas pour illustrer ce qu’elle veut dire:
1. Le premier cas est celui d’une femme de 30 ans sans enfant. Les gens peuvent lui demander: « Toujours pas d’enfants? » Et bien que sa réponse varie, les sourires forcés et la retenue sont de la partie. Elle répondrait probablement par: « Non, pas encore. » Ce à quoi le refrain serait: « Eh bien, n’attends pas éternellement. L’horloge tourne, tu sais. »
Pendant que l’interlocuteur s’en va, la femme pleure seule, se rappellant les quatre fois où elle est tombée enceinte et a fait une fausse couche. Et elle pleure parce que son mari a eu des enfants avec son ex-femme. Elle veut essayer in vitro, mais ne peut pas se le permettre, ou l’a fait à plusieurs reprises, mais n’a toujours pas d’enfants.
2.
Un autre cas est celui d’une femme de 34 ans avec 5 enfants. Les gens peuvent commenter, « CINQ? Mon Dieu, j’espère que c’était le dernier! » Et ils rient de voir à quel point le commentaire est drôle.La femme peut rire mais change rapidement de sujet, comme elle le fait toujours lorsque le sujet est abordé.
Mais quand elle est seule, elle pleure. Pleure parce qu’elle est de nouveau enceinte mais sent qu’elle ne peut pas partager sa joie. Ou parce qu’elle a toujours voulu une grande famille, mais les autres ne comprennent pas. Peut-être qu’elle n’avait pas de frères et sœurs et qu’elle se sentait seule quand elle était enfant. Ou peut-être que sa grand-mère a eu 12 enfants et qu’elle veut être comme elle.
3. Et puis il y a une autre femme, 40 ans, avec un enfant. Les gens peuvent dire: « Un seul? Tu n’en as jamais voulu un deuxième? » Et elle est obligée de répondre: « Je suis heureuse avec le mien. » C’est une réponse répétée qu’elle a utilisée d’innombrables fois.
Mais seule, elle pleure. Elle pleure parce que cette grossesse était peut-être un miracle. Et peut-être que son fils n’arrête pas de demander un jeune frère ou une jeune sœur. Et peut-être pleure-t-elle parce que son médecin dit que toute grossesse subséquente serait à haut risque.
Bien que les femmes dans ces cas ne soient pas nécessairement réelles, des femmes comme elles existent partout. Ce sont peut-être nos voisines, nos amies, nos collègues de travail, nos cousines, peut-être même nos sœurs.
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