Mercredi, des associations ont publié un manifeste pour réclamer l’ouverture d’urgence de places d’hébergement.
700 enfants à la rue dans Paris
A paris, c’est 700 enfants qui forment chaque soir dans la rue avec leurs parents. Et 20 000 mineurs vivent à l’hôtel en Ile-de-France avec leur famille. Les associations réclament l’ouverture d’urgence de places d’hébergement dans un manifeste.
Les signataires sont 12 organisations comme la fondation Abbé Pierre, Unicef France, la Fédération des acteurs de la solidarité ou encore le Samu social, entre autres.
Ils dénoncent : « En France, des milliers d’enfants sont à la rue ou dans des hébergements précaires ».Dans toute la France, ces associations constatent également « une dégradation de la situation des femmes et des familles avec enfants à la rue ou vivant dans des habitats précaires ».
Selon le Collectif des morts de la rue, qui recense les décès de sans-abri chaque année, 8 mineurs sont morts dans la rue depuis le début de l’année.
Un bébé d’un jour est mort dans la rue en Saine-Saint-Denis le 25 mars.En Guadeloupe, un enfant de 6 ans a été retrouvé mort le 1er juillet.
Et il y a quelques jours, une femme enceinte de jumeaux demandeuse d’asile à la rue a perdu l’un de ses bébés à Paris après un accouchement d’urgence à 5 mois de grossesse
Une précarité que dénonce les associations
20 000 mineurs sont actuellement hébergés à l’hôtel en Ile-de-France « dans une situation de précarité extrême » par manque d’accès au logement.
En Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France métropolitaine, 160 enfants se retrouvent chaque soir sans solution d’hébergement, et plus de 5 000 enfants sont hébergés à l’hôtel, dont la moitié ont moins de 3 ans.
Les organisations ajoutent que « trop souvent, des femmes venant d’accoucher sont remises à la rue avec leur nouveau-né ».
Cette situation ne se passe pas seulement en Ile-de-France, on la retrouve aussi à Marseille, où des centaines de mineurs non accompagnés se retrouvent à dormir dans un squat à cause de la saturation du dispositif départemental de protection de l’enfance.
« Cette situation indigne de la France, 6e puissance économique mondiale et signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant, provoque des drames », s’indignent les associations à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant.
Face à cette précarité, les organisations réclament aux département et à l’Etat de mettre en place un plan d’urgence d’ouverture de places d’hébergement pérennes et de logements accessibles. Ils ajoutent : « La République a le devoir de garantir un avenir à tous ses enfants et la pleine effectivité de leurs droits ».
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