Plusieurs victimes et proches de
victimes du coronavirus ont engagé un recours en justice contre l’État. Elles demandent la création d’un fonds d’indemnisation du même type que celui qui existe pour les victimes de l’amiante.
Des victimes du coronavirus demandent un fonds d’indemnisation
Selon Le Parisien, 43 personnes, victimes et proches de victimes du Covid-19, ont engagé un recours en justice contre l’État français pour sa mauvaise gestion de la crise sanitaire.
Me Loris Palumbo, l’avocat d’une des victimes, a déclaré au journal que le but de cette action en justice n’était pas de trouver des coupables.«Il s’agit d’une action administrative, il n’est pas question de clouer au pilori tel ou tel ministre, mais d’obtenir d’abord un statut de victimes pour nos clients et de réclamer des indemnités devant le prétoire s’il le faut» a-t-il indiqué.
Les 43 victimes et proches de victimes du coronavirus réclament «la création d’un fonds d’indemnisation pour les victimes sur le modèle de ce qui existe pour l’amiante notamment serait une réponse intelligente» a déclaré Me Benjamin Abraham Fellous, avocat d’une des victimes.
Des victimes du coronavirus reprochent à l’État sa mauvaise gestion de la crise
Les plaignants souhaitent également interpeller le gouvernement.
Me Palumbo indique que «ce sont les carences et la mauvaise gestion de la maladie qui motivent l’action».En effet, les 43 victimes et proches de victimes reprochent à l’État d’avoir failli à son devoir de protéger la population du Covid-19 alors que l’on connaissait son existence depuis plusieurs mois.
Les plaignants dénoncent notamment une mise en place du confinement trop tardive, ainsi que la pénurie des masques et de tests lorsque l’épidémie est arrivée en France.
Parmi les plaignants, une femme atteinte d’un cancer a contracté le coronavirus la veille du confinement.
Sa fille a indiqué : «Si l’on n’avait rien su de ce virus, je me serais résignée à la fatalité mais ce n’était pas le cas» avant d’ajouter : «Même Agnès Buzyn a reconnu avoir prévenu le Premier ministre dès janvier.
Si le gouvernement avait pris des mesures, j’aurais empêché ma mère d’aller au bridge».
La victime a été obligée de mettre en suspens ses séances de chimiothérapie pendant qu’elle se rétablie du virus, ce qui inquiète énormément sa fille.Les autres plaignants qui participent au recours en justice contre l’État sont également persuadés que l’État aurait pu mieux les protéger eux ainsi que le reste de la population française. Me Benjamin Fellous a déclaré : «Beaucoup de nos clients considèrent que l’État soutient les entreprises qui sont des victimes collatérales du Covid, mais pas les véritables victimes».
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