Tous les propriétaires de chat ou de chien le savent : un jour, il faudra dire au revoir à sa boule de poils.
Cela dit, on n’est jamais vraiment prêts à les laisser partir. Alors comment faire face à la douleur de la perte de son animal de compagnie ?
Les animaux et leur amour inconditionnel
Si nous sommes si proches de nos animaux, c’est tout simplement parce qu’ils nous aiment sans condition. Le vétérinaire Frantz Cappé écrit dans son livre Mon chat, mon chien va partir : « Vous n’imaginiez pas l’intensité des liens qui allaient se tisser entre vous. Vous ne pensiez pas recevoir autant d’amour ».
C’est exactement ce qu’il se passe avec un animal de compagnie : ils sont capables de nous faire ressentir toute l’affection qu’ils éprouvent à notre égard et finissent par prendre autant de place dans notre coeur qu’une personne humaine.
La perte de l’animal : aussi douloureuse que celle d’un être humain ?
C’est une question qui mérite d’être posée. Pour celles et ceux qui ont déjà fait face au décès d’un animal de compagnie, vous savez à quel point cela peut faire mal. Cela dit, on ose pas toujours exprimer cette peine, de peur d’avoir l’air ridicule. « C’est juste un chien/chat… », on se dit.
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Pourtant, selon la psychologue Maïté Tranzer, perdre un animal peut être aussi compliqué et douloureux que de perdre un proche. « L’animal nous aime tel que l’on est », explique-t-elle, « il ne nous juge pas, on entretient une relation particulière avec lui ».
Elle ajoute aussi qu’un animal « a des vertus thérapeutiques », expliquant ainsi pourquoi nous sommes si attachés à nos compagnons. Elle souligne également que le décès d’un animal de compagnie peut s’avérer plus dure pour les adolescents, dont le cerveau n’est pas formé de manière définitive, ou les personnes seules et les seniors.
L’euthanasie, annoncer la mort aux enfants… : des décisions difficiles
Si parfois, la mort de notre animal arrive de manière brusque (accident, maladie soudaine), certains maitres se retrouvent parfois face à une décision compliquée : euthanasier ou non son animal.
Frantz Cappé souligne que « cette décision doit être dictée par le bien-être de l’animal ». Si ce dernier fait face à de longues journées de souffrance qui se termineront par un décès inévitable, alors la meilleure chose à faire est peut-être d’abréger ses douleurs.
Avoir ce pouvoir de décision peut être perçu comme un réconfort (se dire qu’on a permis à son animal de ne pas souffrir), ou de la culpabilité : si on ne fait rien, l’animal va souffrir, mais si on choisit l’euthanasie, alors notre animal s’en va à cause de nous… Ce sentiment de culpabilité est une étape qui peut s’avérer nécessaire au processus de deuil.
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En ce qui concerne les enfants, Maïté Tranzer juge qu’il vaut mieux leur dire la vérité. « C’est important d’expliquer la vérité aux enfants, de ne pas minimiser. A 5 ans, on a la capacité de comprendre la mort« , souligne-t-elle.
De la même manière, Frantz Cappé écrit dans on ouvrage que « cette expérience va donner à l’enfant l’occasion de construire en lui une base solide et saine pour faire face aux pertes ultérieures de son existence ».
Faire son deuil : le plus difficile mais une étape nécessaire
Quand on perd son animal, ce sont toutes nos habitudes qui changent. Plus personne ne nous accueille en rentrant du travail, il n’y a plus besoin de remplir la gamelle à la même heure tous les jours… C’est tout notre quotidien qui se retrouve chamboulé.
Pour surmonter cette perte, le meilleur moyen reste d’en parler. Trouvez une oreille attentive, arrêtez de vous sentir ridicule, parce que ce n’était pas « juste un animal ».
De plus, il est important de noter que faire son deuil ne signifie pas oublier l’animal. Cela consiste à accepter la perte, et la rendre moins douloureuse, même si la cicatrice sera toujours présente.
Enfin, toujours selon Maïté Tranzer, reprendre un animal tout de suite après la perte de notre compagnon n’est pas la meilleure des idées. Il faut d’abord réapprendre à vivre sans sa petite boule de poils, plutôt que de penser à le remplacer.
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