La société Uber a annoncé une nouvelle vague de licenciements au sein de la société suite aux pertes financières engendrées par le Covid-19.
Seulement les 3500 employés licenciés ont appris la terrible nouvelle lors d’une visioconférence de trois minutes sur l’application Zoom.
Uber licencie 3500 employés par visioconférence
Début mai, la société Uber en proie à des difficultés financières suite à l’épidémie de coronavirus avait dû se séparer de milliers d’employés. Ce lundi, le PDG de l’entreprise a annoncé une nouvelle vague de licenciements de 3500 employés. En quelques semaines, Uber vient de se séparer d’un quart de ses effectifs et va également fermer une quarantaine de bureaux dans le monde.
Cependant, ce qui a choqué le plus au-delà de cette terrible nouvelle, c’est la méthode utilisée par Uber pour licencier les 3500 employés concernés. Le Daily Mail a révélé que l’entreprise avait annoncé la nouvelle par l’intermédiaire d’une visioconférence de trois minutes sur l’application Zoom.
Uber licencie 3500 personnes via Zoom. La dame qui l’annonce finit avec les larmes aux yeux. Drôle de période. pic.twitter.com/sMaTesQaYE
— Mathieu Flaig (@MathieuFlex) May 12, 2020
Dans la vidéo, on peut voir Ruffin Chaveleau, la responsable du service clients d’Uber, annoncer apparemment aux 3500 salariés en même temps avec une voix étranglée : « Aujourd’hui sera votre dernier jour chez Uber« . Une des employés concernés a confié au Daily Mail : « Si j’avais raté cet appel Zoom, j’aurais manqué la nouvelle ».
Un procédé de licenciement jugé inhumain
Cette vidéo a profondément scandalisé à cause du manque de considération des employés.
Pour justifier cette vague de licenciements par visioconférence, Uber a ensuite expliqué que les salariés licenciés travaillent dans plusieurs pays et que les bureaux de l’entreprise étaient fermés.
La direction a informé qu’elle souhaitait abandonner ses projets « non essentiels » pour se concentrer uniquement sur le transport de passagers et la livraison de nourriture avec Uber Eats.Cependant, la direction d’Uber ne s’est pas exprimée sur la méthode expéditive et inhumaine employée pour licencier ses salariés. Uber n’est d’ailleurs pas la seule société américaine à avoir eu recours ces derniers temps à la visioconférence pour licencier en masse. Les salariés concernés n’ont eu aucun moyen de réagir à l’annonce et de s’exprimer.
Les syndicats de chauffeurs sont scandalisés par l’attitude d’Uber envers leurs employés : « C’est un manque de considération qu’ils ont depuis le début à tout égard, auprès de leurs salariés administratifs, logistiques, mais aussi à l’égard des chauffeurs » a indiqué Jean-Claude Resnier, vice président de l’association des VTC de France, à LCI.
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